Voltaire est un philosophe français du XVIIIe siècle et une figure de l'intellectuel engagé. Issu de la grande bourgeoisie parisienne, il reçoit une éducation dispensée par les jésuites et se fait très vite remarquer dans les salons par son esprit vif et ironique. Il s'investira pleinement dans le combat des lumières pour la tolérance et la liberté du peuple. Voltaire utilise le retentissement du procès de Jean Calas pour écrire, en 1763, le Traité sur la tolérance dans lequel il veut prouver l'innocence de Calas, critiquer le fanatisme et prôner la tolérance envers les autres religions et idées. Ce traité sort dans un contexte religieux très mouvementé. L'affaire du protestant Calas a fait couler beaucoup d'encre. En 1761, on découvre à Toulouse dans la maison du marchand de tissus Jean Calas, le corps pendu de son fils aîné. La famille est de confession protestante, et bientôt les Calas sont accusés d'avoir tué leur fils sur le point d'abjurer. Dans cette affaire, les capitouls interviennent avec une particulière malveillance, et le parlement de Toulouse condamne Jean Calas, le 10 mars 1762, qui est publiquement roué, étranglé. Pour Voltaire, l'intolérance est au cœur du procès. Il décide donc de prendre la défense de Calas et cherche à réviser le jugement. Dans cet ouvrage, Voltaire décrie l'intolérance et le fanatisme qui sont les maux qui agitent le royaume de France. De plus, Voltaire est un déiste – c'est-à-dire qu'il croit en l'existence d'un dieu sans attachement à une religion qu'il qualifie de construction humaine – c'est pourquoi dans la rédaction de ce traité, il cherche à convaincre la nécessité de la tolérance entre les religions et il présente un réquisitoire l'intolérance. Ainsi, il s'agit autant de prouver l'innocence de Calas que d'affirmer un apaisement des tensions religieuses à la condition de la tolérance de chacun.
[...] Le Traité sur la tolérance de Voltaire Introduction Voltaire est philosophe français du XVIIIe siècle et une figure de l'intellectuel engagé. Issu de la grande bourgeoisie parisienne, il reçut une éducation dispensée par les jésuites et se fait très vite remarquer dans les salons par son esprit vif et ironique. Il s'investira pleinement dans le combat des lumières pour la tolérance et la liberté du peuple. Voltaire utilise le retentissement du procès de Jean Calas pour écrire, en 1763, le Traité sur la tolérance dans lequel il veut prouver l'innocence de Calas, critiquer le fanatisme et prôner la tolérance envers les autres religions et idées. [...]
[...] Il y a des fanatiques dans la populace calviniste ; mais il est constant qu'il y en ait davantage dans la population convulsionnaire. La lie des insensés de Saint-Médard est comptée pour rien dans la nation, celle des prophètes calvinistes est anéantie. : Voltaire évoque le mouvement des convulsionnaires, né après la mort, en 1727, de François de Pâris, un diacre janséniste, célèbre pour sa charité dans le quartier Saint-Médard. Dans le cimetière de l'église ont alors lieu successivement, entre 1727 et 1732, des guérisons miraculeuses se manifestant chez les fidèles par des convulsions généralisées, mais les séances sont le lieu de toutes sortes de déviances et les réunions furent alors interdites. [...]
[...] Le traité qu'il faut adoucir est donc le traité de Fontainebleau, signé par Louis XIV le 18 octobre 1685. Ce dernier prévoyait la destruction de tous les temples, l'interdiction d'exercer le culte réformé et d'enseigner dans les écoles pour enfants protestants, notamment l'article 10 interdisait aux protestants non convertis de quitter le royaume sous peine de galères pour les hommes, de prison avec confiscation de corps et de biens pour les femmes. Voltaire propose l'adoucissement de cet édit. Il ménage ses adversaires, car il sait que s'il demandait sa suppression, il se heurterait à de vives critiques. [...]
[...] De plus, Voltaire est un déiste c'est-à-dire qu'il croit en l'existence d'un dieu sans attachement à une religion qu'il qualifie de construction humaine c'est pourquoi dans la rédaction de ce traité, il cherche à convaincre la nécessité de la tolérance entre les religions et il présente un réquisitoire l'intolérance. Ainsi, il s'agit autant de prouver l'innocence de Calas que d'affirmer un apaisement des tensions religieuses à la condition de la tolérance de chacun. De quelle façon Voltaire appelle-t-il à la tolérance entre individus et religions et en quoi est-elle de mise dans une société agitée par les conflits religieux ? I Un appel à la tolérance . [...]
[...] Il finit son exemple en soulignant que c'est par la prudence et la bonté du roi que cette querelle a pris fin. Voltaire en appelle au roi pour imposer la tolérance religieuse. Ainsi, Voltaire dresse un réquisitoire contre le sectarisme et le fanatisme religieux, fruits d'un obscurantisme très éloigné de la pensée philosophique des Lumières. B L'appel de la raison Pour Voltaire, la disparition des comportements fanatiques ne peut passer que par le règne de la raison. En cela, sa démarche s'inscrit dans l'esprit des Lumières. [...]
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