Dissertation de littérature (Terminale Littéraire) en rapport avec l'oeuvre de Roméo et Juliette.
[...] Le jeudi, Roméo la rejoint au tombeau, il se tue et, lorsqu'elle se réveille, elle se suicide à son tour. Selon la définition d'Aristote, les actions sont propres à susciter terreur et pitié : terreur au sein du tombeau, terreur devant les morts qui jonchent la scène ; pitié pour ces jeunes gens, victimes de la haine de leur famille, pitié pour ces parents qui, par leur folie, ont perdu leurs enfants. [2. Le rôle de la fatalité] Dés le début de la pièce, le prologue annonce la mort des amants et Vérone, mettant en avant le rôle du destin : Or dans le seins fatal de ces deux ennemis / Deux amants prennent vie sous la mauvaise étoile. [...]
[...] Ainsi, à la scène 4 de l'acte II, Mercutio annonce que Roméo est déjà mort mort d'amour. En apprenant son exil, Roméo demande du poison ou un couteau, deux armes qui tueront les jeunes époux (III, 3). Pour consoler sa fille, la mère de Juliette lui promet de faire empoisonner Roméo (III, 5). Les paroles semblent vouloir mettre en garde des personnages qui ne peuvent les interpréter. Ainsi, frère Laurent sermonne en ces termes Roméo, désespéré par la nouvelle de son exil : Allons, relève-toi, homme, relève-toi ! [...]
[...] Lorsque, dans la scène 5 de l'acte IV, on croit Juliette morte, les plaintes des différents personnages (Dame Capulet, la nourrice, Capulet, Paris) alternent mais personne ne semble entendre la douleur des autres. [2. La forme du sonnet] Trois ans après Roméo et Juliette, Shakespeare écrit un recueil de 154 sonnets. Cette forme, mise à l'honneur par Pétrarque et fort exploitée au XVIème siècle, est déjà présente dans notre pièce. Ainsi, les deux prologues sont des sonnets. On remarquera d'ailleurs la différence avec le sonnet français : ce dernier est composé de deux quatrains et deux tercets alors que le sonnet anglais se compose de trois quatrains suivis de deux distiques. [...]
[...] Tel est le cas des premières paroles échangées entre Roméo et Juliette au bal, jusqu'au moment du baiser 5). L'auteur inscrit donc, au sein même de sa tragédie, de vrais moments de poésie. [3. Figures de style et plaisir des mots] Le caractère poétique du texte de Shakespeare apparaît également dans l'usage important des figures de style. Des figures de rapprochements d'abord, telles que la métaphore ou la comparaison, assimilent les jeunes héros à des éléments de la nature : Juliette est le soleil, Roméo est un jeune faucon, leur amour n'est qu'un bourgeon Juliette est une fleur sur laquelle la mort a déposé un gel précoce . [...]
[...] En outre, faire alterner comique et tragique, c'est peindre la vie de manière plus complète et plus réaliste : la vie n'est jamais toute noire, ni toute rose, la pièce non plus. Enfin, l'écriture même de la pièce devient un symbole de la Fortune, cette figure qui sous-tend la tragédie et qui apporte tantôt bonheur, tantôt malheur. [III - Un texte éminemment poétique] [1. Un texte lyrique] Chaque personnage exprime tour à tour des sentiments personnels très intenses et très variés. La scène 2 de l'acte II constitue un formidable chant d'amour dans lequel se répondent Roméo et Juliette. [...]
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