Dès la naissance Thésée et Héraclès présentent de nombreux points en communs : en effet, tous deux sont issus d'une double filiation, humaine et divine, et tous deux montrent dès l'enfance, des prédispositions à devenir des héros, une force et un courage inhabituel. En effet, Héraclès, vers huit mois, aurait étranglé des vipères placée par Héra dans son berceau et celui de son frère Iphiclès (...)
[...] En effet, Héraclès, vers huit mois, aurait étranglé des vipères placée par Héra dans son berceau et celui de son frère Iphiclès. Quant à Thésée, il aurait enfant, tenté d'attaquer la peau du Lion de Némée portée par Héraclès et qui effrayait tous les autres enfants, et il est encore très jeune lorsqu'il réussit à soulever la pierre sous laquelle Egée avait caché pour lui son épée et ses sandales. De plus ils sont liés par le sang puisque que le grand-père de Thésée, Pitthé est le cousin de la mère d'Héraclès, Alcmène. [...]
[...] Mais Thésée voulait prouver sa valeur avant de se présenter devant son père, il voulait se montrer digne d'un fils de dieu et de roi, et surtout, il ne voulait pas se montrer plus lâche que son cousin Héraclès. Il ne pouvait pas éviter le danger alors qu'Héraclès affrontait courageusement les épreuves. C'est ce qui l'entraine à choisir un chemin qu'il sait infesté de bandits et de dangers à surmonter. C'est donc la volonté de suivre le modèle d'Héraclès accomplissant avec succès les douze travaux qu'on lui impose, qui entraine Thésée à accomplir lui même ses propres travaux sur la route entre Trézène et Athènes. [...]
[...] Il n'est pas libre mais obéit à la volonté de son cousin et à travers lui, d'Héra. Enfin tandis qu'Héraclès représente la force brute, et parfois même la sauvagerie, la difficulté à se contrôler et une forte tendance à la colère, Thésée représente la ruse, l'intelligence et la sagesse: en effet lors de ses travaux, Héraclès utilise sa force brute pour tuer ses ennemis, parfois à mains nues, Thésée utilise la ruse, acceptant par exemple de laver les pieds de Sciron afin de mieux pouvoir le précipiter du haut de la falaise. [...]
[...] Pour Thésée au contraire, la purification vient après ses crimes. De plus ses travaux constituent une sorte d'entrainement pour ses exploits futurs : le taureau blanc étant un avant-gout du Minotaure alors que les travaux d'Héraclès sont une finalité, le lion du mont Cithéron ayant été une sorte d'entrainement pour le lion de Némée. Ainsi les travaux d'Héraclès constituent pour lui une fin alors que ceux de Thésée, puisqu'ils ne sont qu'un entrainement, laissent espérer un futur héroïque encore plus grand. [...]
[...] On peut d'ailleurs trouver des ressemblances entre certains travaux d'Héraclès et ceux effectué par Thésée lors de son trajet. En effet tout comme Héraclès lorsqu'il débarrasse des régions de monstres tels que l'hydre de Lerne, le lion de Némée, le sanglier d'Erymanthe ou les oiseaux du lac Stymphale, Thésée devient purificateur de l'attique, débarrassant la région de ceux qui commettent des crimes. De plus tout deux infligent aux criminels ou aux monstres des punitions à la hauteur de leur crime, les faisant souvent mourir de la manière dont ils tuaient : ainsi tout comme Héraclès tua le lion de Némée en utilisant ses propres griffes, et fit dévorer Diomède par ses propre cavales, Thésée tue Périphétès par sa propre massue, écartèle Sinis en l'attachant a ses pins, précipite Sciron au bas de la falaise comme lui même le faisait aux voyageurs, et coupe la tête de Procuste, le traitant comme il traitait ses hôtes. [...]
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