Thérèse Raquin, chapitre IX, Émile Zola, 1867, Camille, Laurent, haine envers Camille, amour, planification d'un crime, plan détaillé, mariage arrangé, champ lexical
Émile Zola est un écrivain phare du mouvement littéraire du naturalisme au XIXe siècle. Il vit sous le Second Empire qu'il déteste au plus haut point. Il possède un style d'écriture bien à lui que l'on appelle Zolien. Dans son œuvre Thérèse Raquin, Zola dépeint la société de son temps, et parle de l'adultère et du meurtre commis par deux amants, afin de pouvoir vivre sans se cacher. Dans cet extrait, il est question pour les deux amants du meurtre de Camille, tout d'abord idée futile puis acceptée et planifiée.
[...] En effet, si elle n'était pas mariée, elle pourrait vivre libre et en toute sérénité avec Laurent, sans avoir à se cacher. Or ce n'est pas le cas, et ni Camille, ni Thérèse, n'ont des sentiments l'un envers l'autre, cette absence de sentiments se manifeste surtout au moment du coucher : « Lorsqu'elle se mit au lit, elle trouva des draps froids et humides ». Les adjectifs « froids » et « humides » rendent le lit dans lequel Thérèse dort avec Camille froid et peu accueillant, ce qui reflète ainsi leur amour, qui est froid, inexistant. [...]
[...] C'est pourquoi l'homme désire faire sa vie avec Thérèse : « J'ai fait un rêve, dit-il ; je voulais passer une nuit entière avec toi, m'endormir dans tes bras et me réveiller le lendemain sous tes baisers Je voudrais être ton mari Tu comprends ?” Dans un premier temps, il n'y a pas de transition entre « j'ai fait un rêve » et « je voulais passer une nuit entière avec toi », ce qui signifie qu'il n'attend même pas l'intervention de Thérèse pour raconter son rêve, tellement il a hâte. On peut aussi supposer que le fait que Thérèse s'invite jusque dans les rêves de Laurent témoigne d'un amour puissant et sincère. D'un autre point de vue, le fait qu'il « rêve » d'une heureuse vie avec Thérèse relèverait de l'utopie, quelque chose d'irréalisable. [...]
[...] De plus, l'interrogation rhétorique : « N'est-ce pas que tu as besoin de moi et que nous trouverons bien un jour le moyen de vivre ensemble ? » montre la souffrance de Thérèse dans cette situation, cette question n'attend aucune réponse, ce qui signifie que la jeune femme cherche à se convaincre elle-même de ce qu'elle dit, connaissant pertinemment l'éventuelle réponse de son amant. D'ailleurs, Laurent ne cherche pas à répondre à l'interrogation de sa bien-aimée : « Alors, reviens, reviens demain, lui répondit Laurent, dont les mains tremblantes montaient le long de sa taille ». [...]
[...] Thérèse Raquin, chapitre IX - Émile Zola (1867) - Quelles sont les raisons pour lesquelles Thérèse et Laurent pensent à se débarrasser de Camille ? Émile Zola est un écrivain phare du mouvement littéraire du naturalisme au XIXe siècle. Il vit sous le Second Empire qu'il déteste au plus haut point. Il possède un style d'écriture bien à lui que l'on appelle « Zolien ». Dans son œuvre « Thérèse Raquin », Zola dépeint la société de son temps, et parle de l'adultère et du meurtre commis par deux amants, afin de pouvoir vivre sans se cacher. [...]
[...] De plus, le démonstratif « cette » ajoute, en plus d'une tonalité inquiétante, l'air dédaigneux avec lequel la jeune femme considère Camille, et donc l'absence de tout sentiment, la poussant ainsi à avoir des envies de meurtre. Cette expression révèle une autre facette de Thérèse aux lecteurs ; elle passe de femme introvertie et bienveillante envers son mari à une véritable tueuse. De plus, placée en toute fin de chapitre, elle ménage un certain suspense, on ne sait pas si elle va tuer Camille dans son sommeil, ou non. [...]
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