Dissertation complètement rédigée relative à la citation d'Antonin Artaud : « Pour nous, au théâtre, la Parole est tout et il n'y a pas de possibilité en dehors d'elle ».
[...] En effet, nous étudierons la scène d'exposition de Dom Juan pour prouver que la parole est de mise et très importante pour la compréhension même de l'œuvre. Lorsque Sganarelle fait le portrait irrévérencieux et confidentiel de Dom Juan, la parole est très importante et permet ainsi au lecteur et avant tout au spectateur de connaître le personnage éponyme ; un scélérat, un libertin, et bien d'autres facettes que lui attribue son fidèle valet. Sans cette description confidentielle de ce dernier, la pièce perdrait de son sens, Dom Juan ne serait pas vu de la même façon qu'il est perçut après ces confidences. [...]
[...] Ils se sont installés sur un banc, leur litre de rouge à côté d'eux, leur chapeau sur la nuque, et ils ont commencés une partie de carte permet de dédramatiser un tant soit peu la scène alors tragique de la pièce. Par conséquent, nous pouvons donc dire que la mise en scène est bien au service de la parole qui est tout selon Artaud mais qui ne peut agir seule. Cependant, le théâtre d'après Artaud a laissé de coté la parole pour accorder plus d'importance à la mise en scène. La mise en scène est selon certains théâtres particuliers, le seul moyen d'expression. Nous allons étudier les différents aspects de ceci. [...]
[...] Or Artaud ne partage pas cet avis ; selon lui, au théâtre, la Parole est tout et il n'y a pas de possibilités en dehors d'elle. Cependant, ne peut-on pas affirmer que le théâtre peut faire passer un message autrement que par l'utilisation de la parole et des mots, par l'utilisation de la gestuelle ou autres procédés ? C'est pourquoi il faudrait nuancer les propos d'Artaud. C'est ce que nous allons démontrer en étudiant en premier lieu le point de vue d'Artaud puis les nuances à y apporter en ce qui concerne la parole au théâtre. [...]
[...] Cette définition met bien en avant le fait que la parole n'est pas tout et est même parfois subsidiaire. En effet, le mime est parti intégrante du théâtre et Pierrot interprété par Jean Gaspard-Baptiste Debureau en est l'exemple le plus connu de nos jours. Ce clown tout vêtu de blanc faisait passer émotions et idées au travers même de son corps, de sa gestuelle. Dans le mime, le spectateur n'est pas perdu, bien au contraire, il se reconnaît parfois dans les gestes de l'acteur, car il s'agit bien ici d'un acteur parfois il est vrai doublé d'un danseur. [...]
[...] Cette pièces s'inspire du mime tout en laissant place un tant soit peu à la parole rendue comique par l'accent même des acteurs. Beckett, dans ses deux scènes, Acte sans parole I et Acte sans parole II s'inspire bien des propos de Artaud et fait de ces scènes, comme leur nom l'indique, des scènes où la parole est quasi inexistante. Toute la pièce est donc pour autant dire muette pour un lecteur bien que ce ne soit le cas pour le spectateur qui a le loisir d'entendre quelques bruits n'émanant point de la bouche du ou des acteurs. [...]
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