Théâtre, interprétation et mise en scène

Résumé du document

Le genre théâtral est présent depuis l'Antiquité. C'est un genre particulier, appartenant à la fois au monde de la littérature, en tant que texte, et à celui du spectacle en tant que représentation. Le théâtre repose sur des éléments de base qui sont les rapports entretenus entre spectateurs, interprètes, et metteurs en scène. C'est pourquoi il combine expression des sentiments, jeu de scène, dialogue, tout cela afin de réveiller l'esprit critique des spectateurs, qu'il cherche à convaincre. Car l'argumentation est sans doute la base du théâtre. En effet, derrière les simples discours et dialogues présents dans le texte initial, se cache implicitement le point de vue, par rapport à une thèse initiale, qu'un auteur défend. Depuis cette époque antique, de très nombreuses pièces ont été écrites, plus ou moins connues, écrites par des écrivains plus ou moins reconnus du grand public, et ont été représentées à maintes reprises. Ces nombreuses représentations donnent presque à chaque fois lieu à de nouvelles interprétations d'une même pièce. Ainsi, une pièce de théâtre évolue au fil des metteurs en scène qui la mettent en scène, et ce, au cours du temps.

Extraits

[...] Ils peuvent permettre de replacer une représentation ou les personnages, et donc la pièce, dans un contexte historique, ou bien au contraire, de les en éloigner. Leur esthétique peut également jouer un rôle dans l'intéressement du spectateur vis-à-vis de la représentation. E. Les choix de mises en scène La fidélité à l'auteur : la mise en scène peut consister en une simple représentation appuyée sur les didascalies et ancrée dans le contexte historique de sa création ; on a alors recours aux décors et costumes d'époque. [...]

[...] Les limites A. Choix d'une mise en scène classique Le metteur en scène peut faire le choix de représenter une pièce en l'interprétant de manière on ne peut plus classique, respectant dans ce cas- là les règles classiques (actes, rythme précis utilisant des costumes et des décors datant de l'époque de la pièce, pour ainsi rappeler le contexte original. Par exemple, une représentation classique de Tartuffe de Molière rappellera aux spectateurs les faux dévots du XVIIe et leur hypocrisie. B. [...]

[...] Ces libertés ont cependant des limites, dans le sens où l'œuvre peut petit à petit s'éloigner de son message premier. Ainsi, il a été vu des représentations de Don Juan de Molière assez extravagantes, notamment au niveau des costumes, des décors, ou des paroles elles-mêmes. La représentation de la pièce De l'autre côté du chronomètre, inspirée de l'œuvre d'Albertine Sarrazin, est une représentation acrobatique, où les acteurs virevoltent dans les airs, suspendus par des cordes au plafond. Dans ce genre de pièce, le metteur en scène prend le risque que le spectateur ne fasse plus qu'attention au spectacle qui s'offre à lui, sans suivre davantage l'action primaire. [...]

[...] Si l'un d'eux change, la mise en scène risque d'être revue. F. Transition Nous avons vu qu'une œuvre de théâtre se trouve profondément modifiée lors de son passage sur scène, elle acquiert ainsi une nouvelle dimension. Il reste donc à savoir ce qu'il en est des personnages théâtraux, quels facteurs tendent à les modifier selon telle ou telle interprétation. II. Un personnage spécifique à chaque interprétation Les interprétations évoluent au fil du temps. En effet, selon l'époque à laquelle est représentée la pièce, l'interprétation risque d'être sensiblement différente, et cela aura donc un impact sur les personnages, et leur interprétation même. [...]

[...] Limites des interprètes L'acteur peut également réduire à néant les valeurs portées par son personnage, si jamais il le joue mal. Dans ce cas, il lui enlèverait toute sa force, sa crédibilité, sa subtilité, sa valeur Ainsi, un seul acteur articulant mal, ne parlant pas assez fort, déambulant et gesticulant maladroitement, ne parviendra pas à captiver l'attention de son public, qui se désintéressera peu à peu de lui. Le metteur en scène se doit donc de choisir des interprètes à la hauteur de la pièce en question, sous peine de susciter critiques et déceptions de la part du public vis-à-vis de la représentation. [...]