La nouvelle « Soleil couchant» est parue pour la première fois dans American Mercury en mars 1931. « Soleil couchant» constitue une excellente introduction au roman « Le Bruit et la fureur » puisque on y trouve les mêmes personnages. Le titre « Soleil couchant» se rapporte à un chant religieux populaire noir qui commence par, « Lordy, how I hate to see that evening sun go down », qui implique qu'une fois le soleil couché, la mort va suivre. Ainsi, à la fin de l'histoire, bien que quelques personnages ne soient pas convaincus que le mari de Nancy, Jésus, attend en dehors de sa case pour la tuer, nous suspectons qu'il est étroitement près, et qu'il fendra probablement la gorge de Nancy avec son rasoir avant que la nuit tombe. Le chanteur du chant religieux et Nancy craignent tous deux le soleil couchant.
[...] Ainsi, Nancy pense que la présence de Blancs chez elle, empêche de la même façon la venue de Jésus, même si les Blancs sont des petits enfants. Le fait que, Jason a le même prénom que son père, M. Compson, donne beaucoup d'espoir à Nancy : en disant M. Jason très fort, en le criant presque, Nancy espère que Jésus va croire à la présence du père : Tu parles comme si on était cinq, dit Caddy. Tu parles comme si papa était ici. ? Moi, je parle fort, Mr. Jason ?dit Nancy. [...]
[...] Dans le monde entier, l'emploi du terme "I've got the blues" désigne un état de spleen, de cafard ou de nostalgie. Les premières sonorités du blues, cuivres et instruments à cordes, se font entendre dans les Etats du Deep South au lendemain de la guerre de Sécession. Vers 1900, s'est imposée une structure fondée généralement sur des refrains de trois fois quatre mesures. Ainsi, ce chant qui n'est pas un chant, c'est une composition musicale qui chante les chagrins et les peines de Nancy ; c'est la manifestation de ses pensées, de ses sentiments, qu'elle avait toujours cachés. [...]
[...] Elle pense que Jésus ne peut pas venir la tuer en présence des enfants. Elle se souvient les paroles de Jésus Les Blancs peuvent venir dans ma maison et j'peux pas les en empêcher. Quand un Blanc veut venir dans ma maison, je n'ai plus de maison. J'peux pas l'en empêcher mais lui, il n'peut pas me déloger Nancy a reçu des Blancs chez elle, elle était devenue un objet sexuel pour eux et non seulement Jésus ne pouvait les en empêcher, mais il devait en plus partir de sa maison. [...]
[...] Ainsi, elle reste près de la lampe, près du feu pour se sentir rassurée. Elle a la main sur le verre de la lampe et quand Caddy lui demande, si ça ne la brûle pas, elle se rend compte de la situation. Elle ne s'était pas aperçue que la lampe brûlait, parce qu'elle était ailleurs, parce qu'elle pensait à l'histoire qu'elle avait racontée aux enfants ; en fait c'était son histoire, le méchant homme était Jésus et la reine, c'était elle qui voulait barrer la porte pour se sauver. [...]
[...] Il le dira ; ainsi Jason ne peut pas protéger Nancy puisqu'il a déjà peur de tout ce qui arrive. J'veux renter à la maison, dit Jason. Je le dirai Les réactions des enfants sont parallèles à l'augmentation de la peur et à l'angoisse de Nancy ; plus les enfants s'ennuient, plus la peur de Nancy augmente. Le moment où ils vont partir est le moment de sa mort, elle le sent et elle le sait. Les enfants, sans le comprendre, sans le vouloir, deviennent de plus en plus impatients, acariâtres : –Jason, aidez-moi, dit Nancy. [...]
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