Sciences humaines et arts, avant texte, corpus en psychanalyse, Jean Bellemin-Noël, analyse psychanalytique, dossier de genèse
Par la quantité de la matière à analyser qu'il garantit, l'avant-texte a tant fasciné le critique littéraire ; qu'il soit génécritique, sociocritique ou psychanalyste. Ce dernier nous rappelle l'exemple de Jean Bellemin-Noël que l'on considère généralement comme le chef de fil de la textanalyse (une variante de la psychanalyse) dont l'Avant-texte et écriture psychanalytique fait l'objet de notre étude. Ce dernier est un article tiré de l'œuvre avant-texte et après-texte (1982).
[...] L'énumération dans la phase : Ce peut être un nom, une scène, une figure de syntaxe, un adjectif subtilement égaré, parfois une lettre qui insiste, ou une syllabe, une chose minuscule porteuse d'une signification. assure le critique de la grande quantité de la matière qu'il pourrait analyser. C'est une matière consistante et variée d'un corpus à un autre. Ceci dit, l'adjectif supplémentaires et la négation radical par jamais dans ne sera jamais achevé accentue, encore, cette idée. Cette partie est caractérisée par son aspect impersonnel. Elle commence par deux phrases impersonnelles. [...]
[...] De ce fait, il convient de s'interroger : comment un dossier de genèse peut être plus favorable à une analyse psychanalytique qu'un texte fini ? De prime abord le texte nous parait divisé en deux parties distinctes. C'est pourquoi nous avons jugé plus habile de démontrer d'abord, l'avis défavorable de l'auteur pour le travail sur le texte fini avancé dans la première partie du texte qui commence par Le problème fondamental et finit par mettre à la place du texte Ensuite, nous examinerons, l'éloge qu'il fait au document de genèse dans la deuxième partie du texte qui commence par Il y a heureusement et se termine par . [...]
[...] Ainsi, le texte semble nous démonter que le document de genèse est plus favorable pour l'analyse psychanalyse qu'un texte fini. Ce dernier est considéré comme clos et muet. Par contre, toute la nouveauté et le renouvellement se trouve dans l'avant texte. Un texte constitué comme on le sait de plusieurs textes qui constituent, à leur tour, les étapes de la fabrication du texte fini. Cependant, la multiplicité des étapes ne constitue pas un risque. Quelle étape choisir pour l'analyse ? Et puis, la psychanalyse, peut-elle suffire à elle seule pour démonter une problématique ? [...]
[...] Comme une antiphrase le substantif prend un sens péjoratif. Par ailleurs, la troisième phrase nous projette dans la pure psychanalyse avec la connotation suggérée par le divan Un mot qui nous renvoie à la théorie de Freud qui relève des sciences humaines. Tel un argument d'autorité cette phrase rééquilibre la partie qui vient de basculer dans l'ironique. La conjonction de coordination Or marque une opposition et réfute l'argument avancé précédemment. On ne peut pas utiliser la même technique que celui de la psychanalyse. [...]
[...] Il s'agit ici d'une mise en relief de la part de l'auteur. Ce dernier aurait pu organiser sa phrase de la façon suivante : En lecture psychanalytique, le problème fondamental est . Mais pour lui il s'agirait d'une évaluation péjorative. Cette dernière est accentuée par, en premier lieu, des substantifs : le souci le manque le risque la difficulté ; en deuxième lieu, des adjectifs périlleux contraint ; et en troisième lieu un verbe d'opinion regretter Mise à part son organisation, cette phrase contient une deuxième partie introduite par les deux points, un des procèdes du registre dialectique. [...]
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