Séduction, théâtre, dramaturgie, Le Jeu de l'Amour et du Hasard, Marivaux, Dom Juan, Molière, stratégie, Le barbier de Séville, Beaumarchais, On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, Cantatrice Chauve, Ionesco, comique de situation
Le théâtre, l'art de la représentation, concilie à la fois la littérature et le spectacle. En effet, des oeuvres écrites sont interprétées par des acteurs sur scène. Cependant, ce genre littéraire a longtemps été régi par des règles définies au XVIIIe siècle. En outre, les thèmes abordés dans les pièces de théâtre sont représentatifs d'une époque. Effectivement, si le siècle du classicisme préfère la tragédie, celui des Lumières a pour prédilection la comédie. Un enjeu moral est alors généralement mis en avant par les dramaturges afin de faire évoluer les moeurs de la société. Enfin, l'art de la séduction, ouvert à différentes conceptions de pensées, a été prisé durant de nombreux siècles.
[...] L'occupation du même rang social peur également être important. Dans le Jeu de l'Amour et du Hasard, Arlequin et Lisette, les deux valets s'expriment avec le même vocabulaire, un langage courant, voire familier. En parallèle, les deux maîtres, Silvia et Dorante, comprennent les subtilités dans les propos qu'ils s'adressent car ils utilisent tous les deux un langage soutenu du fait de leur classe sociale élevée. De plus, ils partagent donc une conception du mariage similaire. Effectivement, leur idée commune d'inversion des identités avec leurs valets est née d'un besoin de connaître le caractère de l'autre. [...]
[...] De plus, au sein d'une même pièce de théâtre, ces oppositions sont aussi notables, notamment entre Silvia et Lisette sur la conception du mariage. L'art de la séduction fonctionne dans bien d'?uvres, engendrant alors un dénouement heureux pour celui qui séduit l'autre. Toutefois, il peut ne pas aboutir. Cet art de la séduction au théâtre ne débouche donc pas toujours sur la réussite attendue. Ainsi, la séduction dans d'autres genres littéraires tels que le roman ou encore la poésie, se déroule-t-elle également par une succession de quiproquos et d'événements comme au théâtre ? [...]
[...] En outre, l'intervention d'un tiers tel que Sganarelle dans Dom Juan peut nuire à la réussite du séducteur. En effet, Sganarelle change de discours et s'oppose aux manigances de Dom Juan en avertissant Mathurine et Charlotte que ce dernier leur ment à toutes les deux : « Sganarelle - Mon maître est un fourbe ; il n'a dessein que de vous abuser, et en a bien abusé d'autres ; c'est l'épouseur du genre humain, et ? », Acte II, scène 4. [...]
[...] Ainsi, Dom Juan parvient à séduire Charlotte et Mathurine par ses propos hyperboliques. En effet, il convainc ces deux paysannes de combler leurs désirs de femme en leur promettant le mariage et une ascension de rang social. La communication peut également se faire à l'aide de gestes. Il s'agit alors du langage corporel. Ainsi, dans les pièces de théâtre, les didascalies incarnent ces gestes et mouvements. Un rapprochement physique survient alors, entraînant une attirance sentimentale, au début généralement inconsciente. Dans le Jeu de l'Amour et du Hasard, Arlequin souhaite séduire Lisette, qu'il pense être Silvia, ainsi, il lui accorde des gestes de tendresse, indiqués par les didascalies : « Arlequin, lui baisant la main. [...]
[...] Toutefois, de son côté, Dorante eut recours au même amusement avec son valet Arlequin. Cet art est aussi une stratégie. Effectivement, dans la pièce de théâtre éponyme de Molière, Dom Juan, le héros, met en place un double jeu afin de séduire Charlotte et Mathurine en même temps. Il leur promet le mariage à toutes les deux, grâce à des apartés. Ainsi, ce libertin leur ment continuellement : « Dom Juan (Bas, à Mathurine.) Je vous adore. (Bas, à Charlotte.) Je suis tout à vous. [...]
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