Panulphe, République de Platon, Vénus, Bacchus, Augustin, théâtre, Rousseau, Molière, Orgon, Elmire, Tartuffe ou l'imposteur, comique et du sacré, Louis XIV, jansénisme, jésuites; Ariane Mnouchkine
Comédie à l'histoire très mouvementée, elle a fait l'objet de trois versions successives. La première représentation du Tartuffe date du 12 mai 1664, la pièce est représentée comme une pièce en trois actes, jouée dans les jardins de Versailles. On n'a pas d'exemplaire ! Cette pièce plaît au roi, mais suscite un véritable scandale dans le parti dévot. Ce qui conduit Louis XIV à en interdire les représentations publiques. Les religieux les plus radicaux crient au scandale.
[...] Tartuffe aperçoit Dorine, il surjoue complètement le personnage du dévot. Tartuffe entre en scène et révèle sa duplicité au public dès ses premières paroles. V. Ariane Mnouchkine Mise en scène d'Ariane Mnouchkine, dirige le théâtre du soleil à Vincennes, très engagé dans le sillage de 68. Présentée au théâtre d'Avignon, en 1995, elle relie la pièce à la lumière de tous les extrémismes religieux qui agitent l'onde à l'aube du XXIe siècle. D'où le choix d'une distribution internationale qui a des accents très marqués, très forts. [...]
[...] Orgon défendent Tartuffe, qui lui donne toute sa fortune. Alors que Tartuffe passe son temps à essayer de séduire la femme de M. Orgon (Elmire), scène de découverte du traître. Tartuffe entreprend de chasser la famille, car il a tous les biens ; or à l'acte le Roi va rétablir l'ordre familial : l'intervention royale rétablit l'ordre familial et politique menacé, la question de l'héritage, de la transmission du patrimoine est importante. Manière de dire au roi qu'il est l'arbitre et le garant de l'ordre. [...]
[...] En 1666 la situation politique change, le prince de Conti et Anne d'Autriche meurent, points centraux du parti dévot Le Roi donne alors son accord à Molière pour rejouer la pièce, alors il joue une comédie en V actes, « L'imposteur », dont le héros est Panulphe, la pièce et de nouveau interdite, Molière écrit un second placet où il dit qu'il avait pris soin d'adoucir sa pièce. Le héros n'est plus un religieux, mais un « homme du monde », pour ne pas faire offense à l'Église : inutile. Il faut attendre deux ans pour que l'interdiction soit levée, entre-temps Dom Juan est joué : n'arrange pas les choses. Caractère irréligieux. En 1669 le Roi autorise la représentation d'une pièce « Tartuffe ou l'imposteur », comédie en V actes et en vers, qui est un véritable triomphe. Très intéressant pour percevoir la querelle de moralité au théâtre. [...]
[...] Ce qui pose problème c'est de pouvoir mélanger le comique et le sacré qui a priori, sont deux choses complètement opposées. II. La République de Platon La République de Platon, il y condamne les dangers du théâtre et exclus symboliquement les poètes imitateurs de la cité idéale (mimèsis et non diégèsis). Parce que le théâtre s'éloigne de la vérité, c'est un art du déguisement de la dissimulation alors que seul un art de la vérité peut convenir à une République et à ses mœurs. [...]
[...] Ce qui fait réellement scandale c'est de mêler le sacré et le comique. D'un autre point de vue la pièce s'inscrit dans une lutte pour le pouvoir : on se dispute la faveur du roi à travers cette pièce. D'un côté Molière : il se défend de faire rire les honnêtes gens, utilité sociale, correction des vices et de l'autre côté, la religion et en partie la Compagnie du Saint Sacrement qui juge les comédies de Molière Immorales. Il demande dans le royaume à la bonne orthodoxie catholique. Concurrence de légitimité entre les deux partis. [...]
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