Le roman est une œuvre littéraire, un récit en prose, la réalisation d'un auteur, le travail destiné à être légué à un lecteur, tant pour son loisir que par sa réflexion personnelle. Stendhal affirme pour sa part que : « le roman est un miroir qu'on promène au bord de la route ». Ce point de vue soutient que le romancier se doit d'offrir au lecteur, un reflet du monde extérieur à contempler. La route symbolise la vie, la société, soit une réalité retranscrite dans ses moindres détails. On se demande alors si la réalité est toujours le corollaire de la vérité ? Si le roman capte le fidèle reflet des images de la réalité englobant ses personnages, il les rend à l'identique. Toutefois, cette œuvre littéraire détruit et reconstruit d'une manière subjective, se jouant du temps, de l'époque, de la chronologie et des limites de la vie des personnages. L'affirmation de Stendhal semble faire des romanciers des artistes au service d'une vérité absolue, phénomène accréditant les écrivains au près de leurs lecteurs.
[...] Contrat de confiance entre l'auteur et le lecteur, on se reconnaît dans une œuvre parce qu'elle est possible, réelle donc véridique Le lecteur reçoit l'œuvre littéraire comme elle est, jamais il n'a idée d'en changer une phrase, d'en réécrire un paragraphe tout comme d'émettre le doute sur ce que l'auteur relate. C'est un consensus d'objectivité entre le romancier et ses lecteurs. Le lecteur va même jusqu'à se reconnaître dans le miroir qui lui est tendu, puisqu'il y voit la vie, et qu'il en fait partie. En effet, la Comédie Humaine de Balzac est une société tout entière, où cohabitent tous les hommes à travers des figures saillantes, du père Goriot à Eugénie Grandet, chacun peut se reconnaître. [...]
[...] L'affirmation de Stendhal peut être comprise en un premier temps comme un appel à l'objectivité et au réalisme exacerbé, dans un unique souci de véracité et de conformité. Pourtant, un auteur qui réalise une œuvre s'affirme dès lors en tant que créateur, et par là même se libère du problème de vérité et de réalité. Toutefois, plutôt que de déclarer une opposition radicale de l'objectif et du subjectif, on peut percevoir que si l'impératif de réalisme n'est pas toujours objectif, il conduit à un monde intérieur, une vérité supérieure, plus réelle encore que la vie extérieure et la société. [...]
[...] Le roman est une copie conforme de la vie, le roman est en ce sens réaliste A. Le romancier est un fidèle copiste, un peintre de la vie qu'il observe Stendhal prétend à l'objectif, plus qu'un peintre qui ne peut offrir qu'une image statique dans un temps et un espace donnés, l'écrivain partage tout ce qu'il voit. Sans faire de halte sur la route que parcourent les hommes, il les emprisonne et retrace dans son œuvre les moindres détails perceptibles, il sert la réalité se soumettant ainsi à un critère de vérité. [...]
[...] Diderot soutient ainsi implacablement que si un personnage ou une situation semblent extravagants, ce n'est parce que le romancier s'éloigne du réel et qu'il cède à l'invraisemblable, mais parce la nature est si variée que tout peut se rencontrer : " la nature est si variée, surtout dans les instincts et les caractères, qu'il n'y a rien de si bizarre dans l'imagination d'un poète dont l'expérience et l'observation ne vous offrissent le modèle dans la nature Pourtant écrire un roman est un travail de construction, une réalisation usant de matériaux mais ne pouvant être livrée à l'état brut. Le roman s'il s'inspire du réel, détruit la vie pour la reconstruire, l'immortaliser à travers ses pages. L'auteur est alors créateur subjectif et non copiste objectif, il choisit à sa guise quel bord et quelle portion de la route il retracera, les ajouts possibles et se défiant de la notion du temps, il ment en quelque sorte à son lecteur. II. [...]
[...] Stendhal affirme pour sa part que : le roman est un miroir qu'on promène au bord de la route Ce point de vue soutient que le romancier se doit d'offrir au lecteur, un reflet du monde extérieur à contempler. La route symbolise la vie, la société, soit une réalité retranscrite dans ses moindres détails. On se demande alors si la réalité est toujours le corollaire de la vérité ? Si le roman capte le fidèle reflet des images de la réalité englobant ses personnages, il les rend à l'identique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture