Alvin Hansen utilise la notion de stagnation séculaire pour désigner une situation économique où la fin de la croissance démographique et du progrès technique conduisent à une période d'activité économique anémique. Cette idée a été reprise par Lawrence Summers.
[...] De ce point de vue, il est légitime de se demander si, après une période de relative accalmie, une nouvelle crise ne se profilerait pas à l'horizon ou si on est entré dans une longue phase de stagnation économique, comme le disait Lawrence Summers en 2013. TIRER LES LEÇONS D'une part, on peut remarquer que les politiques économiques actuelles semblent être issues des leçons tirées des grandes crises des années 1920 et 1990. Les banques centrales tentent d'agir beaucoup plus rapidement en injectant des liquidités en période de crise et les états interviennent en augmentant leurs dépensent publiques, ceci afin d'assurer la continuité de la consommation des ménages et de limiter l'inflation. Pourtant, huit ans après la crise de 2008, la croissance économique reste faible. [...]
[...] l'économie capitaliste n'est-elle pas vouée à l'échec à terme ? En effet, une économie fondée sur une croissance sans limites dans un monde ne disposant que de ressources limitées ne semble pas être viable indéfiniment, bien qu'elle soit profondément ancrée dans nos sociétés. CONCLUSION Le monde dans lequel nous vivons a vu se succéder des périodes de crises économiques et financières. Bien que les états aient appris de leurs erreurs et aient trouvé des solutions pour pallier aux problèmes, il semble que cela ne soit pas suffisant pour éviter indéfiniment à l'économie de se retrouver dans une situation de stagnation prolongée. [...]
[...] La stagnation séculaire : notre destin ? INTRODUCTION La stagnation séculaire, théorie abordée pour la première fois dans les années 1930 aux États-Unis par Alvin Hansen, est relative à une économie qui tend vers une croissance nulle ou quasi nulle. Disparue pendant environ 70 ans, l'idée refait surface en 2013 lors d'une conférence du Fonds monétaire international. Rejoins par d'autres économistes et analystes, Lawrence Summers, économiste et ancien Secrétaire du Trésor des États-Unis, identifie une faible demande et une faible croissance économique à la suite de la crise financière de 2008 dont le monde avait du mal à se relever. [...]
[...] Non seulement la stagnation séculaire est d'actualité, mais, avec le maintien du même système économique, elle risque de le rester voire de déboucher sur d'autres crises plus grandes encore que celles connues jusqu'ici. N'est-il pas temps de changer la façon dont l'économie est envisagée aujourd'hui pour le futur ? La société ne devrait-elle pas se tourner vers un fonctionnement plus juste et plus égalitaire et arrêter cette politique de profit et de croissance à tous prix qui semble, de toute évidence, vouée à l'échec ? [...]
[...] En 1987, un nouveau krach boursier pousse à nouveau le monde en récession économique avant que celui-ci ne retrouve une certaine stabilité durant environ dix ans. Après une période relativement stable dans les années 2000, c'est en 2008 que la crise va à nouveau se faire violemment ressentir, à la suite de la crise des subprimes et du secteur banquier et financier. Ainsi, la forte croissance des États-Unis jusqu'en 2008 était largement due à la possibilité d'endettement exponentielle des ménages, y compris ceux à faibles revenus, notamment en matière de prêts hypothécaires. [...]
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