L'Œuvre, quatorzième roman de la vaste épopée des « Rougon-Macquart », est fortement marquée par son époque : la fin du XIX° siècle, au beau milieu de l'ère de l'industrie et du progrès, mais aussi de la misère noire des petites gens et des injustices sociales. L'Œuvre est en outre imprégnée du naturalisme, courant littéraire dont Zola est le principal représentant, et qui s'attache à la description de cette époque. Et la description que Zola effectue dans l'Œuvre n'est pas des plus réjouissantes : de dépressions en échecs, il ressort des pages de l'Œuvre un mal-être, un malaise qui envahissent le lecteur. Le pessimisme, qui, selon le Petit Larousse, est « l'opinion de ceux qui considèrent que tout va mal », semble effectivement convenir pour qualifier ce roman. En effet, il comporte de nombreux aspects pessimistes, relatifs tant au devenir des personnages qu'aux procédés utilisés par Zola dans son récit. La présence de quelques éléments plus optimistes ne rétablit pas l'équilibre face au pessimisme omniprésent. Cependant il est parfois difficile de cerner la différence entre pessimisme et réalisme dans une œuvre naturaliste, dont le but est avant tout de décrire la société dans tous ses aspects, même les moins reluisants.
[...] Comme le souligne Jory au chapitre XI, les artistes ont tous une étiquette dans le dos dont ils ne peuvent se séparer et qui les condamne à la précarité pour longtemps. Ces thèmes, la folie et la déchéance, l'hérédité, chers à Zola, renforcent considérablement la mélancolie qui se dégage des personnages de L'Œuvre. Un des procédés contribuant au pessimisme de L'Œuvre est l'omniprésence de la mort. Il peut s'agir de la mort explicite des personnages, comme Jacques, au chapitre IX, ou Claude, au chapitre XII. Mais il peut s'agir aussi d'une mort plus symbolique, fictive, qui exprime bien le ressentiment de l'artiste. [...]
[...] On a souvent reproché leur pessimisme aux romanciers naturalistes. Le roman de Zola, l'Œuvre, confirme-t-il ce jugement ou non ? L'Œuvre, quatorzième roman de la vaste épopée des Rougon-Macquart est fortement marquée par son époque : la fin du XIX° siècle, au beau milieu de l'ère de l'industrie et du progrès, mais aussi de la misère noire des petites gens et des injustices sociales. L'Œuvre est en outre imprégnée du naturalisme, courant littéraire dont Zola est le principal représentant, et qui s'attache à la description de cette époque. [...]
[...] Il déclare ainsi à ses amis : Moi, j'ai raté ma vie Le pessimisme de ce roman est renforcé par l'impression que l'homme en particulier, l'artiste- est faible, irrémédiablement condamné par une force supérieure qui emprisonne son destin. Le personnage de Claude est ainsi victime d'une certaine folie, qui apparaît à la fin du chapitre lorsque Claude ne réagit plus et témoigne d'une tranquillité froide, étrange Parfois sujet à des crises (chapitre VIII), il est véritablement envoûté par la peinture, victime de la Cité qui le hant[e] de sa passion ravagée pour son sujet (chapitre XI). [...]
[...] Paris apparaît ainsi comme une ville puissante et vivante, et des descriptions plutôt laudatives de la métropole en font un lieu de vie agréable et moderne. Cette ville souvent ensoleillée où règne un air de grand luxe (chapitre IV) est un décor plaisant pour les promenades de Claude et de Christine. Paris est représentée comme une ville moderne et bénéficiant des derniers progrès de la technique (le chemin de fer VI, des charpentes en fer le Palais de l'Industrie qui a une âme toute particulière, envoûtante, changeante, comme le montre la description de la Cité au chapitre VIII. [...]
[...] Et, bien qu'il s'agisse d'un roman naturaliste censé décrire objectivement une réalité sociale, il ressort de L'Œuvre un désir d'intensifier les caractéristiques de ce milieu, désir qui mène Zola à utiliser le pessimisme. [...]
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