Dissertation de Littérature consacrée à Macbeth de Shakespeare et à ses réécritures.
[...] Dans Macbett, le roi Duncan apparait désormais comme un roi peureux comme on le voit à la page 34 dans l'édition Folio. Il préfère envoyer sa femme sur le champ de bataille et se soucier uniquement de se mettre à l'abri, il prend des précautions excessives. Il ne montre aucun respect pour le travail qu'ont accompli ses soldats. Il appelle le soldat blessé ivrogne à la page 35. Il n'a aucune pitié pour ses blessures, il va jusqu'à dire : Tu ne vas pas faire semblant de t'évanouir Il le traite d'idiot à la page 38. [...]
[...] Dans Macbeth d'après Shakespeare, les personnages deviennent tous cruels, ils aiment voir le sang couler et se réjouissent de la souffrance des autres. Le bon roi Duncan décrit par Shakespeare, ne peut plus être une image de vertu. A la page 30 de notre édition, Duncan est assis sur des cadavres et joue avec la tête coupée de Cawdor. Et Malcolm, qui reprend le pouvoir à la fin de l'œuvre, n'est pas un meilleur roi que ne l'était Macbeth. Ce dernier dit avant de mourir à la page 108, Ma mort ne rendra pas votre monde meilleur Le premier acte sanguinaire du nouveau souverain sera de faire tuer Macduff, il donne donc raison aux derniers propos de Macbeth. [...]
[...] DISSERTATION Macbeth et ses réécritures SUJET : La distance entre Shakespeare et nous est courte. Cela semble faire bon marché de la révolution industrielle, du capitalisme, du socialisme, et cependant, pour ce dont parle Shakespeare, la distance est courte. [ ] Quand on dit : Il faudrait un nouveau Shakespeare pour exprimer le monde contemporain on se condamne d'emblée à l'échec. Un grand poète dramatique ne devra pas parler de la même chose que Shakespeare. Raconter Staline, Hitler ou la mort de Brejnev, aucun auteur ne peut le faire : Shakespeare l'a déjà fait Que pensez-vous de cette affirmation, formulée par un metteur en scène du XXème siècle ? [...]
[...] Macbeth est un personnage indissociable de l'idée de destinée. L'homme a-t-il le pouvoir sur les décisions qu'il prend ou est-il toujours influencé ? Les sorcières par leurs prédictions ainsi que sa femme par ses encouragements poussent Macbeth au crime. Il peut ainsi être présenté comme leur instrument. Chez Shakespeare, Macbeth faiblit à l'idée de tuer Duncan. A la page 89 : Je suis son hôte qui devais contre ses meurtriers fermer la porte, non prendre le couteau moi- même. Et ce Duncan a montré un pouvoir si doux Ce n'est qu'après le discours de Lady Macbeth qu'il se résoudra au crime. [...]
[...] Mais, il faut chercher plus profondément dans le texte de Shakespeare pour se rendre compte que les thèmes centraux abordant la nature de l'homme et ses vices, valent en tout temps et pour tous lieux. Ses pièces expriment donc plus que jamais le monde contemporain où les interrogations sur l'homme sont nombreuses après que des siècles d'histoire aient montré toute son ambiguïté. [...]
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