Tragédie, identification lecteur, spectateur, réalisme, amour, mort, divinités, trois unités, vraisemblance, dénouement, règle de la vraisemblance, règle de la bienséance, William Shakespeare, Eschyle, Sophocle, Euripide, Pierre corneille, Jean Racine
Eut égard aux émotions suscitées ou recherchées, on peut dire que le dramatique est un art pluridisciplinaire. On y retrouve par exemple le comique. Mais il y a également le pathétique, qui à son niveau de démarcation le plus radicale engendra la tragédie.
Il faut remonter entre le Ve et le VIe siècle avant J. C, à Athènes, pour retrouver les pionniers de la tragédie. Ce sont du moins les premiers auteurs connus, qui auraient inspiré les classiques. Il s'agit d'Eschyle (Prométhée enchaînée, L'Orestie), Sophocle (Antigone, Œdipe roi) et Euripide (Médée, Hippolyte, Les bacchantes). Ils s'inspiraient essentiellement des légendes grecques ; grandes épopées et mythes populaires. Ils mettaient en scène des personnages, dont un héros, se battant vainement contre des forces supérieures comme les Dieux, l'hérédité, la destinée et autres. La condition d'illustre et l'image d'invincible de ces personnages renforçaient la volonté de soulever la responsabilité des hommes face à leurs malheurs et le souci de montrer qu'il existe une justice qui traque les êtres ignobles.
[...] La beauté La beauté est inhérente à la tragédie, car c'est une œuvre d'art. On la retrouve d'ailleurs à tous les niveaux. Elle est d'abord liée à la fable même, c'est-à-dire au sujet dans sa substance. La tragédie en effet peint souvent l'amour qui est sans doute le plus beau sentiment. Elle peint aussi la mort qui dans sa survenance revêt un certain caractère artistique. La tragédie revêt également un fort caractère philosophique, car porte sur ce qui devrait ou pourrait être, plutôt que sur ce qui est. [...]
[...] L'amour, la mort, les divinités comme spécialités thématiques L'amour L'amour est toujours au cœur de la tragédie. Cela nous pousse d'ailleurs à la redéfinir comme une histoire dans laquelle l'amour, se muant en passion, livre sa victime à la fatalité qui l'immole ; une tragédie n'est en réalité tragédie que lorsqu'elle est épicée par une folle et aveuglante passion. Ceci peut s'expliquer par le fait que c'est le moule parfait du pathétique et du fatale. Un amour pleinement vécu et total doit en effet se terminer par des pleurs, vaincu par l'incapacité à conquérir, la trahison, la déception ou la mort. [...]
[...] C'est en effet un vecteur fidèle des larmes, des folies et de la souffrance. C'est aussi une source assez récurrente de déchéance et de mort. Soit l'on soupir pour celui qu'on ne peut ou ne doit aimer, soit on est déçu ou trahi par celui qu'on aime et qui nous jurait réciprocité, soit celui qu'on aime est menacé ou nous est arraché dans tous les cas il y a une frustration dont les efforts qu'on y oppose créent la fatalité ou n'arrivent pas à l'éviter. [...]
[...] En définitive, plus l'action est concentrée, moins il y a des incidents et des péripéties, plus l'action est simple. La règle de la bienséance La tragédie se veut un art noble et prétend que ses auteurs sont d'une âme élevée. Il n'est à cet égard pas question de la rabaisser par la violence physique ou la pornographie. La règle de bienséance interdit donc tout combat, toute effusion de sang, tout attouchement à caractère sexuel ou érotique sur scène. La tragédie ne vise pas à choquer, mais à émouvoir vivement. [...]
[...] Une mort, non pas dans le corps, mais dans l'âme ? N'est-ce d'ailleurs pas ce que souligne cette réplique de Titus à Bérénice ? Je sais tous les tourments où ce dessein me livre ; Je sens bien que sans vous, je ne saurais plus vivre On en vient finalement à donner une définition conciliatoire de la mort, c'est la perte par un homme ou par un personnage de ce qui lui était cher, c'est en d'autres termes une déchéance à la suite de laquelle disparaît une certaine vie. [...]
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