Quand on dit science-fiction, on s'imagine des vaisseaux spatiaux, ou une attaque martienne... Mais il faut savoir que cette littérature naît d'une réelle angoisse face à la mondialisation et l'essor de la science. C'est un genre ultra diversifié, on peut y trouver de tout, notamment de grands auteurs qui cherchent à comprendre notre monde actuel et tentent de le pousser à l'extrême pour en faire sortir ses bonnes ou mauvaises facettes. Elle peut aussi en arriver à penser autrement, avec d'autres bases, finalement, la science-fiction est un genre dont le principal tort, au fond, est de remettre en cause les principales certitudes les mieux apprises et les normes les moins discutées. Le fait est que les amateurs de science-fiction se recrutent parmi ceux qui ne trouvent pas notre univers confortable... L'essor de ce genre a été dans les années soixante-dix, comme un symptôme social et historique. Elle a passionné enfants, adolescents et adultes, de par les enjeux qu'elle présente... On peut s'évader dans certaines de ses histoires mythiques, appartenant à un autre monde, elle peut nous prévenir de certaines folies humaines, mais malheureusement on ne leur a pas vraiment accordé de crédit quant à la véracité de leurs « prédictions ».
On retrouve bien maintenant certains de ces phénomènes décrits par cette littérature ( à part Voyage au centre de la Terre, toutes les inventions de Jules Verne sont venus au monde...).
[...] La science- fiction n'est pas dans l'avenir, comme beaucoup de gens le croient , mais dans le passé, au mieux au présent. Il reste que la science-fiction a existé bien avant qu'elle ne devienne un genre dominant. Elle est le produit d'une convergence entre plusieurs courants : 1. Un courant utopique, inauguré par les grecs (La République de Platon) et enrichit par Thomas More avec L'Utopie (1516), jusqu'à Stapledon, Efremov et Zamiatine. Utopies et anti-utopies décrivent des sociétés totalement conformes aux idéaux de l'auteur, elles se représentent comme une littérature programmatique et une littérature d'idées Un courant satirique, avec Gulliver de Swift (1726), Micromegas de Voltaire (1751). [...]
[...] Conclusion La science-fiction n'est pas une science, mais une littérature, elle naît de l'esprit et de l'imagination de quelques auteurs. Certains de ces auteurs touchent à des thèmes parfois capitaux pour la compréhension de notre monde et des situations qu'il peut engendrer. Mais ce style littéraire est très diversifié et est né de l'évolution de l'Histoire des idées, d'une sorte de nécessité. Il répond à une angoisse face au surdéveloppement scientifique et politique du siècle dernier (période qui n'est pas encore révolue). [...]
[...] La science-fiction, miroir du monde L'homme occidental reste informe parce qu'il attend. La science, en tant que croyance et non en tant que science, est croyance en une explication future du monde . La formation de l'homme passe par le type exemplaire : saint, chevalier, caballero, gentleman, bolchevik et autres. L'exemplarité appartient au rêve, à la fiction. Et sans jeu de mots, la fiction de la science, c'est la science-fiction André Malraux, Lazare (1974), p.190 Plan Introduction I. Apparition de la science-fiction II. [...]
[...] La croyance populaire dirait que c'est quand il s'agit de fusées, de robots, de martiens Mais elle ne peut se limiter à ça Serait-elle le fantastique d'aujourd'hui, c'est-à-dire la féérie de l'âge scientifique et technique? Certes non, pas plus qu'elle n'est en tout cas ni une littérature populaire, ni une para-littérature, elle n'est ni reservé à une élite, ni aux adolescents. Le terme de “science-fiction” fut introduit par Hugo Gernsback en 1926 sous la forme : “scientifiction”. Mais ce terme convient de moins en moins car il l'immobilise dans un lieu improbabe entre la science et la littérature. [...]
[...] La science-fiction y sert d'alibi à une description sans indulgences de notre société Un courant fantastique, avec Frankenstein de Mary Shelley, L'homme au sable d'Hoffman, Le Horla de Maupassant. Ces récits reprennent tous les procédés du fantastique, mais en substituant à l'explication par le surnaturel, une explication pseudo-scientifique Un courant merveilleux, qui n'est pas absent des autres tendances, mais qui ne s'individualise nettement, à l'origine, que dans des romans pour enfants, avec Le Capitaine Corcoran d'Alfred Assolant (1867). La littérature prend un poids inattendu avec l'oeuvre de Jules Verne, qui lui intègre le thème du voyage extraordinaire. [...]
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