Jean-Paul Sartre s'était posé la question suivante : "Que signifie la littérature dans un monde qui a faim ?". Vous essaierez de donner une réponse personnelle à cette question en vous appuyant sur des exemples précis.
[...] La littérature est souvent dénoncée comme inutile ou futile : Gustave Flaubert, dans son Dictionnaire des idées reçues, la définissait ainsi : occupation des oisifs On dit souvent aussi à propos de rêves illusoires : c'est de la littérature Il serait facile de ne voir dans ces jugements que des idées reçues des préjugés d'ignorants insensibles aux charmes des Belles-Lettres. Mais il est frappant que les écrivains eux- mêmes s'en fassent l'écho. Ainsi Jean-Paul Sartre déclara : Que signifie la littérature dans un monde qui a faim ? Sa réflexion n'a rien d'une boutade, elle correspond à une réflexion angoissante : face aux pires maux qui touchent l'homme, comme la malnutrition, la guerre, les injustices, que peuvent les mots? Il est difficile de nier l'impuissance des écrivains devant les misères humaines, ni même parfois leur indifférence. [...]
[...] Car la littérature n'est pas seulement le domaine du rêve, de la beauté. Elle peut devenir une arme contre la faim et les injustices, sans perdre ses qualités esthétiques. Un auteur peut sauver un enfant affamé s'il le prend en charge ou s'enrôle dans une organisation humanitaire. Mais pour sauver des peuples entiers, il peut aussi dénoncer les injustices, les systèmes politiques qui favorisent la disette, car bien des pays d'Afrique par exemple pourraient être riches grâce à leurs ressources naturelles, si les autorités nationales ou internationales faisaient le nécessaire. [...]
[...] Que signifie la littérature dans un monde qui a faim ? Sujet. Jean-Paul Sartre s'était posé la question suivante : Que signifie la littérature dans un monde qui a faim ? Vous essaierez de donner une réponse personnelle à cette question en vous appuyant sur des exemples précis. Notes. Ce sujet pose en fait un problème plus large : l'utilité de la littérature face aux grands maux de l'humanité, ceux de la malnutrition du tiers monde, mais aussi de la guerre, des injustices. [...]
[...] La libération, dit-il alors, est une fonction de l'art. Cet exemple montre combien la dénonciation de la faim est liée à celle de toutes les injustices, dont elle est souvent la conséquence. Avant le XXe siècle, La Bruyère, dans un passage célèbre des Caractères, décrivit le dénuement des paysans. Candide dénonce l'égoïsme et l'inconscience des philosophes plus préoccupés d'une métaphysique creuse que de la réalité, mais dénonce aussi la guerre, l'Inquisition, l'esclavage. Les Misérables de Victor Hugo évoquent les souffrances du peuple, Germinal d'Emile Zola, l'exploitation des ouvriers. [...]
[...] Enfin la belle littérature est un plaisir et un besoin nécessaire à tous. Dans Fahrenheit 451, R. Bradbury imagine un monde totalitaire où l'on supprime tous les livres en les brûlant, pour empêcher la population de penser. Or le héros découvre pourtant, au péril de sa vie, les chefs- d'œuvre du passé : non seulement il acquiert un sens critique, mais il éprouve aussi une immense joie, inconnue jusque-là, à partager les émotions des personnages ou des auteurs. Un beau poème ravit l'âme comme un beau tableau : l'art, qu'il soit écrit ou non, est un besoin de l'être humain. [...]
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