Lecture analytique portant sur l'épisode de "le ruban volé", extrait de l'oeuvre Les Confessions de Jean Jacques Rousseau, dont le livre I présente l'enfance de Rousseau.
[...] Problématique: Comment et pourquoi Rousseau met-il ainsi en scène une telle scène de tribunal? Plan: dans un premier temps je montrerai qu'il s'agit ici d'une scène de tribunal. Puis j'insisterai sur le caractère dramatisé de ce récit. Et enfin, je présenterai les motivations de l'écrivain: s'accuser mais également s'excuser. Une scène de tribunal Les personnages en présence Le premier pronom de ce passage est le pronom indéfini on Ce pronom est tout de suite précisé: l'assemblée était nombreuse, le comte de la Roque y était Il s'agit d'une masse indéfinie ( le comte et ses proches, le personnel de la maison) qui organise la confrontation, écoute et juge, intimide Jean Jacques. [...]
[...] La parole: réquisitoire et plaidoyer Champ lexical: charge se tait apostrophe exhorte confirme soutiens dit mots se défendre invective ton décidé dire Le vocabulaire de la parole qui retrace la confrontation est très présente Il y a une insistance sur les mots qui trompent, qui montrent de l'assurance, mots sur lesquels reposent le jugement. Dans le passage, Rousseau présente par ailleurs du discours direct: les paroles de Marion. Ces paroles, entre autres, donnent une allure vivante, théâtrale à la scène. II) Théâtralisation de la scène On a déjà évoqué la répartition des rôles, on peut aussi penser à l'intrigue lequel est le fripon Voyons à présent les procédés utilisés par Rousseau pour frapper le lecteur en faisant un récit vivant, rapide, dramatisé (comme dans le passage relatant la rencontre de Madame de Warens. [...]
[...] La narrateur-auteur précise combien les remords ont attristé sa vie: Rousseau est un coupable qui continue d'expier 40ans après. Cependant, par cette accusation du jeune homme qu'il a été, Rousseau accuse en même temps la société qui l'a laissé accuser une innocente et qui l'a condamnée. Rousseau juge de la société C'est un trait fréquent des Confessions. Rousseau juge le poids de ce on qui a fait qu'il a eu honte de revenir sur son accusation, qu'il n'a pas osé avoué sa faute. [...]
[...] Cette société qui l'intimide est coupable avant lui. Il l'accuse aussi d'avoir des préjugés la justice des hommes, une nouvelle fois, a failli. Cette société ( ici le comte de la Roque) juge sur l'apparence, sur le ton décidé du langage, ce que toute sa vie Rousseau va condamner, lui qui rêvait de transparence Conclusion Rousseau met habilement en scène cet aveu difficile. En écrivant le récit vivant d'une scène du tribunal, il attire l'attention des lecteurs. En faisant son accusation de manière outrancière, en montrant le grand courage qu'il a eu de dresser ainsi ses torts, puis en rejetant subtilement la faute sur la société, il met ce lecteur de son côté. [...]
[...] Jean Jacques Rousseau, Les Confessions: la passage du ruban volé. (fin du livre Introduction: Situation du passage: Jean Jacques est à Turin, fin août 1728. Il est laquais chez Madame de Vercellis. Il poursuit le récit des faits marquants de son enfance et retrace un épisode qui a joué un rôle dans sa décision d'écrire les Confessions. Il s'agit d'un de ses aveux très pénibles. Il a accusé une jeune servante du vol d'un ruban qu'il avait lui-même pris. Rousseau se confesse pour alléger sa conscience. [...]
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