Il connote tout un lot d'images et de clichés que résume une chanson connue de Diane Tell « Ah si j'étais un homme ». Tout y passe, tous les poncifs véhiculés par le romantisme sont présents. On a un romantisme version TF1 avec une dimension matérialiste. On passe à l'amour et à une conception délicate d'une relation à deux. La poésie est le second corpus d'image, on identifie spontanément le romantisme à la poésie. On cultive une représentation du romantisme : HUGO, MUSSET, LAMARTINE (...)
[...] Elle a le sentiment de n'avoir plus aucun rôle à jouer dans l'histoire. Désespoir de la vacuité d'une époque, désespoir d'être venu trop tard. Elle éprouve le mal du siècle. Pour eux, les conventionnels du XVII siècle et Napoléon restent les derniers exemples d'une destinée exceptionnelle, ils ont changé le monde comme jamais. HUGO est fils d'un général d'empire. Leurs fils ne leur arrivent pas à la cheville. Les confessions d'un enfant du siècle dans lequel MUSSET parle d'une maladie morale abominable, hésitant entre un passé révolu et un avenir indéfini, indécision, flottement entre le passé et l'avenir, voilà ce qui se présentait aux enfants fils de l'Empire et petit-fils de la Révolution. [...]
[...] Le romantisme redécouvre la passion, le corps. Alain CORBIN, Histoire du corps, a parlé de la première évolution sexuelle dans les élites romantiques affranchie des normes et canons en vigueur à l'époque : société très libre, libérée, volontiers libérée, exaltation du corps contre la raison. Et redécouverte de la nature, que le XVII et XVIII siècle ne conçoivent que comme l'expérimentation, les mathématiques. Pour le XIX siècle, la nature est la démesure. Le sujet des Lumières a voulu assujettir la nature à la mesure, mesurer le monde, être soi-même maître de soi et rester dans une mesure de comportement. [...]
[...] Le poète est conçu comme un mage sacré pendant la première moitié du XIX siècle. Le poète sent plus, comprend plus et exprime mieux que ce que nous pourrions le faire Peuple écoutez le poète Il empoigne fermement la lyre pour faire de sa propre naissance un événement historique majeur. C'est le poème Ce siècle avait deux ans On est en 1802. C'est une auto-mise en scène, auto-célébration du poème. BAUDELAIRE dans son salon de 1846, critique d'art, il écrit dans Qu'est-ce que le romantisme que le romantisme est une manière de sentir, de ressentir, de voir l'homme, de voir le monde, c'est plus que le voyage à Venise ou le bouquet à la Saint Valentin. [...]
[...] La musique romantique : BEETHOVEN cymbales, instruments à cordes et puissance dégagée, c'est l'exubérance, l'explosion du moi ; rien à voir avec BACH musique mathématiques, suites écrites comme des suites mathématiques maîtrisées. L'écologie contemporaine est fille du romantisme. C'est le macrocosme, le monde, l'univers, en communication avec le microcosme du moi, de l'intériorité, de la subjectivité. Les rêveries du promeneur solitaire de ROUSSEAU qui compare assis face à un lac le mouvement du lac avec le flux et reflux de ses pensées dans son esprit. CHATEAUBRIAND dans René, où René est pris dans un orage et développe tout ce que lui évoque cet orage. [...]
[...] En sortant, il est resté silencieux, et après il a dit qu'il serait homme politique et qu'li serait le Rienzi de l'Allemagne. On retrouvera cela dans l'effondrement du bunker. Il a toujours refusé toute capitulation. Le romantisme est une célébration de l'intensité : amoureuse, guerrière (Les romans d'Ivanhoé début XIX siècle). Le romantique veut exalter le moi et le sortir de lui-même contre la mesure, contre le contrôle de soi, contre la contention qu'ont marqué les époques classiques. Il s'agit de vivre, de ressentir et de conjurer l'ennui. [...]
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