Le romancier doit-il se borner à imiter la réalité ? Cette simple interrogation, pour définir le devoir de l'écrivain, pourrait laisser penser que le but de ce dernier réside exclusivement à dépeindre la réel à travers le roman. Avant tout, qu'est-ce que le réel ? Par définition, le réel désigne le caractère de ce qui existe effectivement, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé ou fictif. Ainsi, le romancier, doit-il rédiger une oeuvre sans aucune émotion, originalité ou imagination et doit-il uniquement se limiter à représenter la réalité ?
[...] Est-ce le but du romancier de dire le vrai ? En littérature les auteurs inventent des histoires de toutes pièces, fantasment, et jouent avec les mots, les sonorités, et l'écrivain n'est pas tenu comme le savant, l'historien ou le philosophe d'aller à la vérité. Le référent du récit est un univers imaginaire qui, même quand il emprunte à la réalité (tout ce qui est les lieux, les personnages . ) des part entiers de sa narration restent un univers fictif. [...]
[...] Par conséquent, dans chaque roman, l'auteur écrit dans un but précis, voulant démontrer ou dénoncer quelque chose, ce qui signifie qu'il y a toujours, même sans le savoir une once de vérité dans l'écriture du romancier, notamment dans les romans philosophiques de Voltaire. En effet, chez l'Ingénu, malgré un contexte fictive, un huron venu d'Angleterre arrive en Bretagne ou il délivre les Français des Anglais envahisseurs, il demande son du au roi a Paris mais est arrêter et emprisonner à la Bastille sans raison, un critique total de la société est présente. Le système législatif est trop lent et n'est pas efficace. [...]
[...] Sa maison rétrécit littéralement au fil des chapitres. Le temps est également malléable et s'accélère : on passe directement du printemps à l'automne. Son combat avec les auteurs réalistes est d'autant plus marqué par ses procédés d'écriture et en particulier par l'innovation d'un vocabulaire nouveau : le néologisme intervient notamment avec le pianocktail ou l' arrache-cœur Cependant sa critique totale de la société relève du réel. Boris Vian dénonce dans cette œuvre les conditions de travail inhumaines. Chaque personne employée est ramenée au rang d'une machine. [...]
[...] Le romancier peut prendre des libertés avec la réalité connue, avec la vérité (science fiction, imaginaire, récits mythiques . ) mais ce sera tout de même de manière visible pour que le lecteur puisse distinguer le vraisemblable du faux, et toujours de manière consciente et calculé de la part du narrateur. Le vrai semble donc être l'objet d'étude de l'historien, le vraisemblable semble plutôt être celui du romancier. Le romancier n'a donc pas à voir le souci de la vérité, puisque ça ne semble pas son but ultime. [...]
[...] Dans ce type de roman, l'auteur fait le récit rétrospectif de sa vie. Mais "On croit dire le vrai de sa vie, mais dès que l'on y réfléchi, on s'aperçoit que tous récits, même le plus intime à une forme obligée de fiction" d'après FOREST, car l'autobiographie peut sembler fausse à causes des défaillances de la mémoire causées par le temps, à cause de l'amour propre qui fait que l'auteur élimine ce qui est le moins glorieux et à tendance à s'embellir, ou à cause de la faiblesse de l'écriture qui peut être imparfaite et qui impose un cheminement logique et supprime tout hasard et toutes incohérences. [...]
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