Le roman reflète-t-il bien la réalité ou n’en donne-t-il que l’illusion ?

Thèmes abordés

roman, retranscription de la réalité, Stendhal, illusion de la réalité, avis critique, écrivain

Résumé du document

Si aujourd'hui le roman est un des types de livres préférés des lecteurs, il n'en a pas été toujours le cas. Durant longtemps, le roman s'est dissimulé sous des airs réels et a été jugé immoral par les critiques de l'époque. Le roman était accusé de détourner les moeurs des « jeunes gens » et de ne refléter en aucun cas la réalité. Face à ces attaques, de nombreux auteurs s'en sont défendu. Stendhal dans Le rouge et le noir définit le roman comme tel : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ».

Extraits

[...] Il y a une confusion entre le réel et le fictif. De plus, dans leurs para texte, les auteurs affirment ne pas être l'auteur du texte, crée des personnages et des noms. Dans Les liaisons dangereuses de Laclos, l'auteur écrit un faux avertissement de l'éditeur qui explique que les mœurs représentées dans ce livre ne sont pas la réalité, alors qu'il se contredit dans un autre avertissement en insistant sur le réel des lettres. En conclusion, les notions de réalité et de fiction sont sensiblement mélangées selon les auteurs. [...]

[...] Les héros naturalistes sont des personnages auxquels on pourrait facilement s'identifier. Cependant, si les auteurs essayent de retranscrire le plus fidèlement possible la réalité, il est bon de rappeler que l'écrivain étant un être humain, il est influençable, et ses œuvres aussi. En prenant ça en compte, on peut dire que l'auteur a un passé avec des expériences qui lui feront apprécier telle ou telle chose. Cela influencera ses opinions et forgera son avis critique. Ses opinions politiques, ses émotions, ce qui fait de lui un homme se retranscrira dans ses œuvres, même si l'auteur n'en est pas toujours conscient. [...]

[...] Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route». Ainsi, on peut se demander si le roman reflète bien la réalité ou s'il n'en donne que l'illusion. Pour répondre à cette problématique, nous verrons que l'auteur essaye de retranscrire la réalité, mais qu'il est cependant influencé par ses expériences et donc que le roman n'est qu'une illusion du réel. Beaucoup d'auteurs du mouvement réaliste et naturaliste se font un devoir de retranscrire la réalité en opposition avec les excès du romantisme. [...]

[...] L'auteur observe les faits, ne les juge pas et les décrit comme ils sont. Ainsi, dans Madame Bovary, Flaubert retranscrit l'ennui que vit Emma Bovary loin de Paris, à la campagne. Durant de longs paragraphes, il décrit le vide de la conversation et les mouches qui volent dans la cuisine. De plus, les personnages des réalistes sont des personnes communes. Elles sont souvent ouvrières, pauvres, sans qualité particulière. Les écrivains montrent leurs défauts comme leurs qualités. Ce sont des gens banals, contrairement aux héros romantiques qui tombent dans l'excès. [...]