Certes, le roman a été créé pour faire rêver et distraire, mais il peut aussi restituer la réalité et à défendre des idées. Cela dit, l'écrivain ne peut que donner sa version d'une réalité impossible à reproduire (...)
[...] Dans tous les cas, sauf dans une biographie ou un récit historique, l'auteur est forcé d'inventer tout ou partie des personnages ; il ne peut donc pas s'agir de la stricte réalité. Mais il peut aussi être réaliste, défendre des idées] Cependant, le roman peut restituer la réalité. Cela permet de faire passer des idées et de critiquer la société en en montrant les défauts. C'est le but du réalisme. Zola, par exemple, n'essaie pas d'embellir l'univers des mineurs dans Germinal, ou de l'alcoolisme dans L'assommoir. Il décrit un monde noir, dur, et souvent ses romans finissent mal. [...]
[...] Leurs auteurs font, à la façon des écrivains réalistes, beaucoup de recherches et d'efforts pour situer leur intrigue dans un cadre réel. [III- La réalité reste impossible à reproduire] Mais malgré toute sa bonne volonté, un écrivain ne pourra jamais restituer la pure réalité, à la fois fidèlement et dans son ensemble. Il choisit un personnage à travers lequel il montre une partie de la réalité, pas la réalité générale. Il joue avec le temps : il ne raconte pas chaque minute de la vie de son personnage, oublie volontairement certains moments (ellipses) effectue des sauts en avant (prolepses) et des retours en arrière (analepses). [...]
[...] [Conclusion] Le roman est à la fois imagination et reproduction du réel. Certains auteurs disent choisir l'un de ces objectifs, mais tous emploient les deux, à différentes proportions. On ne peut pas inventer complètement un univers sans rapport avec la réalité, pas plus qu'on ne peut "copier" la réalité sans avoir à insérer des éléments issus de l'imaginaire. [...]
[...] Dissertation : le roman Le roman est-il capable ou non de restituer le réel ? [Introduction] Depuis toujours, les romanciers inventent des histoires en tentant de leur donner le goût de la réalité. En 2001, dans l'Archipel des comètes, Michel Onfray constate qu' on associe toujours le roman à l'affabulation, au mensonge, à l'invention et à l'imagination Or les écrivains réalistes, comme Balzac, Flaubert ou Zola, cherchaient à rendre dans leurs romans une image fidèle de la réalité. Le roman est-il capable de restituer le réel ou ne peut-il jamais être qu'une affabulation ? [...]
[...] Ils se documentent aussi énormément, font des fiches sur leurs personnages Zola, par exemple, passait du temps dans les milieux qu'il voulait décrire dans la saga des Rougon-Macquart, avant même de commencer à écrire, et avait établi un arbre généalogique précis de cette famille. Le roman ne serait pas intéressant si rien n'y avait le goût de la réalité. En effet, un roman aux personnages insipides dont on ne soucie pas, et aux évènements sans logique aucune, deviendrait vite ennuyeux. On s'identifie à ce qui nous ressemble, c'est pourquoi même dans des romans de science-fiction, par exemple, les personnages nous sont similaires, au fond. Ils pensent comme nous ; donc on tremble avec eux, on pleure avec eux. [...]
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