Dissertation de Littérature consacré à la qualité du roman. Elle a pour sujet : "En vous appuyant sur la sélection du Goncourt des Lycéens, vous direz de façon argumentée et dans un développement structuré ce qu'est pour vous un bon roman.". Dissertation abordant les points principaux du bon roman, avec des exemples précis.
[...] Ainsi, dans Contours du Jour qui vient, l'identification à la jeune Musango rend son histoire encore plus bouleversante : le lecteur est directement touché par ce qui arrive au protagoniste car le Je désignant la jeune fille inclut de force le narrateur. Il est tourmenté par son tragique destin, outragé par la maltraitance mentale et physique dont elle est victime par ses parents. Il aurait envie d'intégrer l'histoire et de venir à sa rescousse tellement cette histoire est poignante. Au-delà du personnage principal, attachons nous aux seconds rôles, ces derniers contribuent à l'intrigue et participent à l'ambiance de l'histoire. Ils doivent être caractérisés par quelques indices repartis sur l'ensemble du livre. [...]
[...] Il peut associer histoire et réflexion qui sont indissociables dans un bon roman. La réflexion a d'abord pour fonction de faire prendre du recul au lecteur, cette remise en question sans cesse renouvelée lui permet d'aborder des sujets sans préjugé : il est réceptif aux thèses défendues ou autre idée soutenue par l'auteur. Son opinion évolue sans cesse. Ainsi, la réflexion permet d'acquérir une certaine maturité comme dans les Bienveillantes où Jonathan Littel provoque une reconsidération des valeurs que nous attribuons aux allemands qui ont été enrôlés dans ce système d'extermination des races inférieures. [...]
[...] D'abord, l'élément qui contribue sans aucun doute à la beauté est : la description. Sans longueur excessive, elle évite cet effet soporifique si redoutable lors de ces pauses narratives Celle-ci permet de créer une ambiance, de visualiser des personnages : elle donne une âme au roman. Gilles Lapouge répond brillamment à ce critère dans Le bois des amoureux où il met en scène le professeur Judrin, dans le passage suivant : Sa bouche formait un trou disgracieux entre la moustache et une barbiche rare et effilée, soyeuse, très blanche, et alors, on voyait sa langue, sa mort. [...]
[...] L'atmosphère glauque du livre repose donc sur le Baron par le mystère qu'il dégage tandis que Lambert apporte le réel de l'histoire, illustré par un personnage de raison. [...]
[...] Le lecteur a été entraîné par cette lenteur, on lui a laissé le temps de frissonner, jusqu'au face-à-face final entre le tueur et sa victime, moment crucial de l'intrigue. De cette façon, l'action est mise en relief, et acquiert d'autant plus de force. Le rythme de la narration donne de ce fait une importance ou non à telle ou autre action en l'amplifiant par ce procédé. D'autre part, par préférence, un bon roman adopte la focalisation interne : toujours dans ce même objectif de suspense mais contrôlé. Ce point de vue est le mieux approprié car il transmet une quantité d'informations pondérée. [...]
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