Le roman se définit comme une œuvre littéraire en prose portant sur l'imagination, généralement longue, et faisant vivre et évoluer dans un espace des êtres de papier, des personnages donnés pour véritables, qui se réalisent tout au long du récit. Fiction narrative, le roman n'est pas tenu d'obéir à des règles, ce qui lui laisse un certain champ d'ouverture.
On se pose souvent la question de la véracité d'un récit romanesque. Nombreuses ont été les critiques concernant ce genre. On l'accuse surtout au XVIIIe siècle de mentir, de s'opposer à la réalité. Le mensonge est-il ce qui caractérise le plus le roman et qui fait de lui ce genre si prisé ? En effet, dans quelle mesure juge-t-on qu'un roman est mensonge ou non ? Qu'est-ce qui l'établit dans la vérité ? Dans "sa" vérité ? Peut-on vraiment parler de "mensonge" ?
[...] Il invente ici une nouvelle façon de philosopher grâce à la fiction. Des auteurs comme Camus, Kafka, Sartre donnent leur vision du monde. Ils font part de ‘'leur'' vérité sans aucune intention de tromper le lecteur. Les auteurs de romans historiques réécrivent l'histoire en tentant d'être le plus précis et proche de la vérité. Ils recherchent la vérité, prennent des notes, font des recherches. L'histoire est utilisée par les romanciers, car elle nourrit la fiction et parce qu'elle a le prestige de la vraisemblance. [...]
[...] Don Quichotte, le personnage a trop lu de romans de chevalerie et de romans pastoraux et imite les romans de ses livres si bien que son esprit en devient perturbé. Cela est d'ailleurs pour le sauver que l'un de ses amis expédie au feu un certain nombre de romans qui auraient détraqué l'esprit du gentilhomme. L'illusion induit en erreur trompe le lecteur. Le désir de plaire pour mieux attacher son lecteur est sans conteste la première ambition du romancier. Mentir est nécessaire afin de séduire le lectorat. [...]
[...] Roman et mensonge, la question du vrai dans le récit de fiction ‘'L'art du roman est de savoir mentir affirme'' Louis Aragon dans J'abats mon jeu en 1959. V L'art du mensonge dans le roman La fiction relève de l'illusion Le recours à l'imagination La nécessité de mentir dans l'art romanesque II) La fiction n'est pourtant pas un mensonge au sens moral Elle permet de laisser entrevoir la réalité de façon plus compréhensible Le réalisme n'est qu'embellissement Le récit fictionnel de personnages, un moyen de mieux percevoir les hommes III) La fiction ne s'éloigne pas totalement de la vérité La fiction permet l'expression d'une vérité : celle du romancier Le roman historique la fiction sert parfois les intérêts de la vérité. [...]
[...] Le mensonge constitue alors un art et séduit ainsi le lectorat. Ainsi, le romancier utilise le mensonge, car la fiction relève de l'illusion, la tromperie. L'imagination du romancier se met alors au service d'une création qui suscite l'intérêt du lecteur. Le mensonge séduit et devient nécessaire quand il permet d'échapper aux réalités sans véritable intérêt. Néanmoins, on peut se demander s'il s'agit réellement d'un mensonge lorsque l'on sait que ce n'est pas dans le but de tromper, mais de séduire, de distraire, qu'il est utilisé. [...]
[...] Ainsi, l'illusion permet de laisser entrevoir certaines réalités de façon plus compréhensible. Le réalisme est plus un embellissement qu'un mensonge. De plus, le récit fictionnel de personnages est un moyen de mieux s'entrevoir même s'il s'agit de situations qui diffèrent des nôtres. La fiction ne s'éloigne d'ailleurs jamais totalement de la vérité. On ne peut pas aller jusqu'à mener un procès d'intention au romancier en l'accusant de vouloir falsifier la vérité. L'auteur peut incontestablement se tromper sans en avoir l'intention. Il donne sa propre vision de la réalité. [...]
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