Le roman, défini par l'encyclopédie Larousse, serait « Une œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives ; le genre littéraire regroupant les œuvres qui présentent ces caractéristiques ».
Le roman semble un genre très ouvert, sans véritable codification ou structure, hormis le fait d'être un récit fictif en prose.
Alors qu'est-ce que le roman épistolaire apporte au genre ? Pourquoi semble-t-il tenir un statut particulier ?
[...] -Enfin, c'est à travers la diversité des voix des personnages, toutes égales, que se crée paradoxalement la cohérence des œuvres épistolaires ; comme autant de points de vues qui se complètent face à un même évènement. -Dans le roman épistolaire la structure des lettres semble donc l'élément fédérateur de l'intrigue plus que l'intrigue elle-même. Ce qui donne un caractère particulier au roman épistolaire et le distingue d'un autre type de roman vient du fait que c'est la structure du roman qui est au premier plan et qui confère tout l'intérêt à l'histoire. [...]
[...] L'abbé Prévost traduit, voir adapte Clarissa de Richardson en France. Lui-même auteur, les similitudes entre l'œuvre de Richardson et les déboires du chevalier Des-Grieux dans son Manon Lescaut sont nombreuses ; toutes deux traitant de l'innocence abusée, de libertinage et des coutumes de la noblesse. - De par l'immoralité des hommes dans le roman et le désir de vertu de l'héroïne, on pourrait mettre en parallèle Clarissa et la Justine de Sade ; roman où l'ignominie et la naïveté sont exacerbées jusqu'au grotesque dans le but de singer les abus d'alors. [...]
[...] A travers ce souci de crédibilité, de réalisme, le roman épistolaire apparaît comme un extrait de correspondance dont les lettres seraient chronologiquement classées par l'auteur et captées au sein du livre écrit afin de donner un recueil porteur d'intrigue. C'est cet aspect ‘d'œuvre sans l'œuvre' qui confère son statut particulier au roman épistolaire. Le genre du roman étant peu limité, l'épistolaire n'apparaît pas en rupture avec celui-ci ; c'est la liberté d'initiative qu'offre le genre qui permet à l'épistolaire de se construire et d'apporter au roman une structure originale aux récits classiques du XVIII° siècle. [...]
[...] Pour le roman épistolaire elle serait l'équivalent d'une réplique au théâtre, chaque lettre correspondant à un personnage s'adressant à un destinataire. Ainsi, le roman épistolaire est uniquement constitué de discours, les parties narratives étant intégrées aux propos du personnage rédacteur. Les lettres sont datées, parfois le lieu de rédaction y figure ainsi que le nom du destinataire. -Seul moyen de communication à distance d'alors, le format des lettres constituant le roman offre un aspect de réalité très fort malgré le fait qu'elles soient fictives. [...]
[...] Le roman épistolaire est-il vraiment très différent d'un autre type de roman? Le roman, défini par l'encyclopédie Larousse, serait Une œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives ; le genre littéraire regroupant les œuvres qui présentent ces caractéristiques Le roman semble un genre très ouvert, sans véritable codification ou structure, hormis le fait d'être un récit fictif en prose. [...]
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