Dans la première partie, « Positions », Francis Dubost présente une vingtaine de travaux récents sur le merveilleux et fantastique au Moyen Âge. Il souligne qu'à côté du merveilleux chrétien, lié au miracle, la merveille profane est de plus en plus étudiée en tant qu'écriture d'un double désir : d'aimer et de savoir. La critique touche plusieurs domaines : si les travaux de Georges Dumézil, Jean-Lozachmeur et Philippe Walter se fondent par exemple sur la mythologie comparée, d'autres, comme Jean-Claude Aubailly, Gérard Chandès et Pierre Gallais étudient le merveilleux d'un point de vue symbolique (mythanalyse). Les historiens aussi se sont intéressés au sujet : Pierre-André Sigal et Claude Carozzi entre autres.
Dans la deuxième partie, « Propositions » Francis Dubost différencie le merveilleux lié à la chrétienté du merveilleux profane. Le premier, qui comprend les miracles et les récits de voyages dans l'au-delà, était soutenu par la doctrine officielle qui en garantissait la véridicité. Au contraire, le surnaturel profane donnait lieu à des soupçons, puisqu'il n'était pas explicable par la doctrine.
Dans la deuxième moitié de XIIe siècle, un grand changement s'est produit, des nouvelles formes de surnaturel sont apparues dans la littérature vernaculaire. D'un côté, la matière bretonne, qui véhicule une idée de sensualité et encourage l'homme à vivre pleinement sa vie. De l'autre, les récits recueillis par les clercs, qui commencent à montrer un intérêt de type ethnologique pour les coutumes et croyances des païens du passé. Cette littérature aurait été favorisée par le relâchement de la censure cléricale.
L'auteur souligne aussi la dualité de la pensée présente au Moyen Âge, où l'exceptionnel et l'inexplicable était bien distingués du vraisemblable ou du compréhensible. Ce n'était pas le cas par exemple dans la littérature nordique, où le surnaturel apparaissait dans des récits réalistes sans créer aucun étonnement dans le lecteur. (...)
[...] Colby nous propose une étude des traits caractéristiques de la beauté idéale et de la laideur extrême (au Moyen Age). Est-ce que le portrait de la Sibylle est un représentant typique des portraits de personnages laids? Justifiez votre réponse à l'aide d'arguments concrets qui se fondent sur le texte étudié. Alice M. Colby explique que les caractéristiques typiques des personnages laids suivent pour la plupart ces deux principes : soit il s'agit du contraire des attributs typiques de la beauté (les cheveux blonds sont beaux, donc les cheveux noirs sont laids), soit ce sont des attributs typiques des personnages beaux mais qui sont portés à l'excès et deviennent donc laids. [...]
[...] L'auteur souligne aussi la dualité de la pensée présente au Moyen Âge, où l'exceptionnel et l'inexplicable était bien distingués du vraisemblable ou du compréhensible. Ce n'était pas le cas par exemple dans la littérature nordique, où le surnaturel apparaissait dans des récits réalistes sans créer aucun étonnement dans le lecteur. Au début du XIIIe siècle on commence à distinguer les miracles lié au surnaturel chrétien des merveilles profanes, alors qu'avant ils étaient à peu près indifférenciés. ->L'article se divise en deux grandes parties argumentatives. Quelles sont les conclusions que l'auteur tire de ces deux parties ? [...]
[...] Voici quelques rimes qui me paraissent importantes : destrucion / traïson (vv.843-844): il met en lien la destruction de la ville et la trahison qui l'aurait causée dolor/tristor (vv.849-850): la rime amplifie la douleur asis/Paris (vv.863-864): encore une fois la trahison de Pâris est indiquée comme la cause du siège de Troie Bibliographie Littérature primaire : Le roman d'Enéas, édition critique d'après le manuscrit B.N. fr trad., prés. et notes par Aimé Petit, Paris, Librairie Générale Française, 1997; collection: Le livre de poche. Lettres gothiques 4550. Eneas : roman du XIIe siècle, édité par J.J. Salverda de Grave, Paris, Champion, 1983-1985 (réédité d'après l'édition de 1925/29); 2 vol.; collection: Les classiques français du Moyen Age 44. Le roman d'Enéas, trad. [...]
[...] ibidem, p.13. Faral, Edmond, Recherches sur les sources latines des contes et romans courtois du Moyen Âge, Champion, Paris pp ibidem, pp ibidem, pp Le roman d'Enéas, trad. en français moderne par Martine Thiry-Stassin, Paris, Honoré Champion p.18. [...]
[...] Le changement s'est produit dans la deuxième moitié du XIIe siècle. ->L'argumentation de l'auteur est-elle convaincante ? Pour quelles raisons ? Je trouve l'argumentation convaincante parce qu'elle relie un changement dans la littérature à une évolution dans la société. L'arrivée de ce nouveau type de surnaturel correspondrait à un changement de valeurs dans la société. Il s'agit de manifestations mystérieuses et souvent sensuelles (on pense par exemple à l'accouplement avec la femme-fée) qui mettent en premier plan des valeurs profanes comme l'amour. [...]
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