Dissertation de Littérature sur le roman en tant que reflet de la société.
[...] Il existe bel et bien une possible symbiose entre le social et le moral. En outre, ce procédé de confusion entre roman, miroir de la société et roman, miroir de l'Être humain est visité par de nombreux auteurs afin de dissimuler certaines critiques par exemple. Ainsi, Madame de LaFayette dans la logique du roman précieux, décrivit la société de cour sous Henri II en mettant l'accent sur le Galanterie et sur la Passion entre le roi et la duchesse de Valentinois lors de l'incipit de la Princesse de Clèves. [...]
[...] L'exemple de Crime et Châtiment de Dostoïevski illustre aussi la part de la peinture morale dans le roman: en effet, à travers le personnage Raskolnikov, meurtrier d'une vieille usurière, on retrouve une fine retranscription de la dégénérescence mental du criminel. Ainsi, de la paranoïa à l'épouvante permanente, le héros ou plutôt l'anti-héros voit sa résistance mentale décliner et au final passe aux aveux et prend la direction du bagne. Le roman s'avère donc apte à jouer le rôle de miroir de l'âme du ou des protagoniste(s). [...]
[...] Par exemple, les œuvres de Heinrich Böld telle que L'Honneur Perdu de Katharina Blum ne peuvent que faire douter, voire montrer l'évidence, au lecteur de la fiabilité de la presse à scandale, qui a ruiné, comme l'indique le titre, la vie de Katharina Blum, innocente secrétaire de vingt-sept ans. De même, l'ouvrage 99 Francs remplit l'objectif de montrer les méfaits de l'institution publicitaire et de la société de consommation Ainsi, le roman s'avère un genre qui se nourrit fidèlement des éléments de la société de l'auteur, c'est pourquoi de dernier en use telle une arme afin d'en fustiger certains aspects et de faire voir l'évidence de ces méfaits au lecteur. Le roman est donc un reflet de la société mais peut-il être le reflet d'autre chose ? [...]
[...] Au reste, le roman peut s'apparenter au reflet de la mentalité de l'auteur, mentalité dont les relents sont évacués au sein de la forme du roman. Ainsi on retrouve, par exemple, l'ouvrage L'Insurgé de Jules Vallès dans lequel ce dernier, qui s'est engagé dans la commune de Paris après la chute de Napoléon III, fait part de sa détermination avec une écriture saccadée par les phrases courtes ils ne m'auront pas en est la phrase la plus célèbre). En outre, La Route des Flandres de Claude Simon atteste du traumatisme post-guerre de l'auteur, de part la construction de ses phrases, chaotiques, qui s'enchaînent sans ponctuation; ce qui confirme ainsi la volonté d'expressivité de Claude Simon au détriment de la fioriture et de l'ornement du langage. [...]
[...] Alors que le romantisme s'essouffle, le critique Champfleury publia un manifeste du réalisme en réponse aux critiques destinées aux peintures réalistes de Courbet (l'origine du monde). En littérature, des auteurs tels que Balzac, Stendhal ou encore Mérimée ont d'ores et déjà préparé le terrain ainsi, dans leurs œuvres est distinguée l'absence de tout excès lyrique et sentimental, ce qui définit le roman, désormais, comme un miroir qui retranscrit les relents de la société dans laquelle il vit. Le roman est-il toujours un reflet de la société ? [...]
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