Le théâtre est un espace de création : l'auteur, le metteur en scène et les acteurs sont tous des créateurs. Comme tout artiste, ils veulent être libres et pouvoir utiliser leur imagination. Mais l'oeuvre théâtrale est pourtant soumise à des contraintes. Au début de XXe siècle, Ionesco a revendiqué un nouveau théâtre avec plus de liberté, d'imagination. Pour autant, peut-on penser que le théâtre est "le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle" comme il l'écrit dans Notes et contre notes paru en 1966 ? Pour répondre à cette question, nous étudierons tout d'abord les contraintes du genre théâtral puis les possibilités de liberté et d'imagination avec leurs limites (...)
[...] Le théâtre est un espace de création : l'auteur, le metteur en scène et les acteurs sont tous des créateurs. Comme tout artiste, ils veulent être libres et pouvoir utiliser leur imagination. Mais l'œuvre théâtrale est pourtant soumise à des contraintes. Au début de XXe siècle, Ionesco a revendiqué un nouveau théâtre avec plus de liberté, d'imagination. Pour autant, peut-on penser que le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle comme il l'écrit dans Notes et contre notes paru en 1966 ? [...]
[...] Les pièces doivent de plus paraître vraies, sans véritables extravagances. En outre, le XXe siècle avec le nouveau théâtre voit les didascalies dominer le texte : Ionesco voulait que les metteurs en scène respectent toutes les didascalies qui indiquent avec précision ses intentions, c'est le cas notamment dans Rhinocéros. Par ailleurs, les pièces de théâtre ont souvent fait l'objet de la censure aux cours des différentes époques. Au XVIIe siècle, les pièces de Molière ont souvent été interdites car elles étaient trop provocantes ou ne plaisaient pas au roi Louis XIV. [...]
[...] Les possibilités de mise en scène sont nombreuses. Il est possible au metteur en scène de laisser libre court à son imagination et à sa créativité car les didascalies n'indiquent pas tout. En effet malgré l'infime précision dont fait preuve Ionesco dans ses didascalies, il reste quand même des zones d'ombre que le metteur en scène peut utiliser. Aussi les auteurs classiques utilisent un nombre très réduit de didascalies ce qui laisse au metteur en scène un grande marge dans l'interprétation. [...]
[...] L'idée de l'auteur est donc trahie. En définitive, on peut dire que le genre théâtral qui a ses exigences, ses contraintes, peut aussi se permettre une certaine liberté avec certaines limites. Quand Ionesco parle de l'imagination la plus folle n'est ce pas une provocation ? De toute façon, formulée de cette manière l'idée que se fait Ionesco du théâtre ne peut que faire réfléchir. [...]
[...] De prime abord, le théâtre a des règles fantaisistes à savoir représenter un palais, une forêt ou encore représenter une action de vingt-quatre heures ou plusieurs mois en deux heures de spectacle. L'acteur doit aussi éprouver les sentiments d'une autre personne. Les avis divergent sur cette question. Les acteurs doivent ils complètement entrer dans la peau de leur personnage et s'identifier complètement à lui ou doivent ils émettre une réserve et laisser transparaître leurs propres sentiments dans leur jeu ? Ces règles sont certes absurdes mais acceptées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture