Analyse du spectacle Le Roi Lear mis en scène par Jean-François Sivadier pour le festival d'Avignon de 2007. Analyse de la mise en scène, des costumes, de la scénographie, et du texte.
[...] Jean-François Sivadier propose ainsi une confusion des genres : la tragédie se joue comique et le répertoire se fait populaire. Ces éléments proposent un autre théâtre. Les coulisses sur scène, le jeu avec le public démystifient le théâtre, le système élitiste disparaît, la tragédie peut-être vue par tous les publics et offre même des côtés comiques. Cette logique du renversement vise aussi à abolir les catégories, essaie de combattre le cloisonnement entre les arts et dans le théâtre. Cette représentation met en avant un mélange des genres et un mélange des siècles. [...]
[...] Il joue avec les spectateurs : il serre des mains, joue avec la lumière. Il devient une véritable vedette de show télévisé. Cette manière de rompre avec les conventions théâtrales a déjà été beaucoup utilisée mais a toujours son effet même face à un public averti. - Cette pièce renverse aussi le système plateau–hors plateau : les changements de costumes se font sur scène, les changements de décor sont fait dans la lumière devant le public, et on nous donne l'illusion que les coulisses sont sur scène : à gauche et à droite de la structure, les acteurs attendent leur tour de passage sur des chaises. [...]
[...] Le Roi Lear Analyse de spectacle Le Roi Lear, de Shakespeare, nouvelle traduction de Pascal Collin, mis en scène de Jean-François Sivadier. Description de la pièce (scénographie, costumes, évolutions). Evolution de la scénographie : Grande structure, sorte de parallélépipède inclinée vers l'avant recouverte d'une toile rouge et entourée par des servantes. La grande toile rouge est ôtée par les acteurs et les techniciens. La structure est en bois. Mise en place d'un rideau rouge tendu à la verticale sur le premier tiers de la structure. [...]
[...] Cette pièce propose des références au théâtre élisabéthain, celui de Shakespeare, mais tout en gardant conscience des influences de notre siècle sur cette pièce. L'utilisation de cette structure en bois faisant référence à des tréteaux renvoie directement au théâtre du XVIIème siècle. Le rôle de Régane (fille du Roi Lear) qui est joué par un homme (Christophe Ratandra), fait directement référence à l'époque de Shakespeare où les rôles féminins étaient tenus par des hommes. En revanche, cette pièce est ancrée dans le XXIème siècle. [...]
[...] Ce renvoie à lui-même, un mot très simple et courant de la langue française, mais aussi à son sens, cette tragédie part d'une petite chose apparemment sans conséquence. La nuit de la tempête, la structure en bois se déchire, s'effrite, se déconstruit, tout comme l'esprit de Lear. La déconstruction de la structure- plateau nous ramène au début de la folie du Roi Lear. Cette structure ne cessera de muter pendant le reste de la pièce, représentant un monde chaotique, puis un gouffre, miroir direct de l'esprit et de l'âme de Lear. [...]
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