Au XVIIe siècle, les règles du théâtre classique, dites les règles de bienséance, interdisent toute représentation de mort sur scène : il est malséant de montrer un corps mort. Cependant, on voit des gens sur le point de mourir, et au XIXe ces règles sont remises en question. Les auteurs de drames romantiques, notamment Musset et Hugo n'hésitent pas à représenter la mort sur scène.
On a tendance à associer la mort au tragique (le terrible) et au pathétique (le spectateur ressent de la compassion, de la pitié pour le personnage qui meurt).
[...] Enfin, certaines représentations mettent en scène la mort en dépassant cette opposition comique pathétique. La représentation de la mort sur scène : une forte dimension pathétique Les tragédies : pas de mort sur scène, mais des mourants : Phèdre de Racine : horreur et pitié : tragique et pathétique Les tragédies ne mettent pas en scène des morts, mais des mourants. Ainsi, à la fin de Phèdre, l'héroïne qui s'est empoisonnée, viens avouer à Thésée qu'Hippolyte était innocent de la tentative de viol dont elle l'accusait, et annoncer sa propre mort Et la mort à mes yeux dérobant la clarté/ rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté La scène provoque horreur (notamment à cause de la fausse accusation de Phèdre, qui a produit la mort d'Hippolyte) mais aussi pitié. [...]
[...] La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ? Introduction. Au XVIIe siècle, les règles du théâtre classique, dites les règles de bienséance, interdisent toute représentation de mort sur scène : il est malséant de montrer un corps mort. Cependant, on voit des gens sur le point de mourir, et au XIXe ces règles sont remises en question. Les auteurs de drame romantique, notamment Musset et Hugo n'hésitent pas à représenter la mort sur scène. [...]
[...] La représentation de la mort au théâtre est donc généralement pathétique, voire tragique. Mais ce n'est pas toujours le cas, les auteurs dramatiques peuvent décider au contraire de donner à la représentation de la mort une dimension comique. II/ une dimension pathétique pas toujours omniprésente : des représentations comiques Les fausses morts de la comédie : Les Fourberies de Scapin de Molière Molière met en scène dans ses comédies des morts qui sont comiques, car ce sont de fausses morts. [...]
[...] Représentation symbolique de la mort donc. Et si la dimension pathétique est présente (on peut être pris de pitié pour Winnie), la dimension comique n'est pas absente (les spectateurs réagissent différemment, certains rient devant les mimiques de Winnie, d'autres pas du tout). Mais au-delà de la distinction comique pathétique, c'est le mal-être qui domine dans cette représentation absurde. Sartre, Huis clos : représenter des mots : réfléchir sur le sens des relations humaines ? (Une représentation philosophique Une autre pièce importante du XXe siècle choisit de représenter la mort, il s'agit de Huis clos de Sartre. [...]
[...] De nombreux auteurs, surtout au XXe siècle, ont cherché à représenter la mort de manière originale, en dépassant la dimension pathétique. III/Diversité des représentations de la mort au théâtre (diversité des effets sur le spectateur) Le théâtre de Sarah Kane : une représentation ni comique, ni pathétique, mais brutale et violente : susciter le rejet, le dégoût Sarah Kane est une femme auteur dramatique anglais qui a écrit des pièces particulièrement tourmentées et violentes. Elle n'hésite pas à mettre en scène la mort, en insistant plus que sur la dimension pathétique sur la dimension crue et violente de la mort. [...]
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