Analyse littéraire (niveau bac) des relations entre les générations dans Roméo et Juliette de William Shakespeare.
[...] Il déclare même que "l'amour des jeunes gens réside moins dans le coeur que dans les sens". Ici le Frère se contredit puisque, ayant des doutes quant à la constance et au sérieux de Romeo, comment peut- il penser que la haine pourrait faire place à un "parfait amour"? Or il semble déjà agir tout en sachant qu'il ne prend pas la bonne décision. Tout au long de la pièce, Frère Laurent semble guidé par une force incontrôlable et invisible qui le pousse à agir malgré ses mauvais pressentiments. [...]
[...] Elle apparait dès la première scène lorsque Montaigu, le père de Romeo, déplore le fait que son fils ne veuille pas se confier à lui, ni aux amis qu'il a envoyé l'interroger: "non, et lui ne veut rien m'en dire" "j'ai essayé, moi et beaucoup d'amis". Pour Montaigu, Romeo est "seul confident de sa propre passion". Or dès la sortie de Montaigu, c'est à Benvolio qui le questionne que Romeo confie son amour pour Rosaline. Ensuite, cette incommunicabilité apparait de façon de plus en plus évidente dans la pièce. Tout d'abord, les amants doivent s'aimer en secret car ils comprennent que leurs parents ne comprendront ni n'accepteront leur amour. [...]
[...] En réalité, le conflit entre les deux familles est secondaire comparé au fossé qui sépare les deux générations et qui causera la mort des amants. Romeo, Juliette, Benvolio, Mercutio et Tybalt représentent la jeune génération et se différencient de leurs ainés qui sont les parents de Romeo et Juliette, Frère Laurent, la Nourrice et le Prince. Nous verrons d'abord en quoi ces deux générations sont liées et entretiennent ainsi une relation d'interdépendance, puis en quoi cette relation, très ancrée dans les convenances de l'époque, est marquée par le manque ou l'absence de communication. [...]
[...] Les jeunes, quant à eux, aiment aussi leurs parents et leur douleur vient du fait qu'ils ne peuvent jouir de leur amour sans décevoir leurs parents. Ainsi Juliette, lorsqu'elle refuse d'épouser paris, souffre de la colère de son père qu'elle aime: a-t-il pas de pitié là-haut dans les nuages, pour voir combien ma douleur est profonde? O vous, ma tendre mère, ne me rejetez pas!". De plus, les jeunes ne sont pas indépendants, ils ont besoin dans cette société de l'appui social et financier des parents. [...]
[...] Le plus important pour elle est d'avoir une bonne réputation, une bonne situation et de respecter les traditions. Elle-même s'est mariée plus jeune encore à Capulet: "il est temps de penser au mariage. De plus jeunes que vous, ici à Vérone, des dames très estimées, ont déjà des enfants. Si je compte bien je vous avais déjà donné le jour à l'âge où vous êtes encore vierge". Capulet et sa femme ont tous deux une vision artificielle du mariage et de l'amour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture