La publication du Da Vinci Code de Dan Brown a fait de nombreux émules en mettant à l'honneur le genre de “l'archéo-thriller”. Dans cette lignée s'inscrivent Ian Caldwell et Dustin Thomason qui éditent en 2004 aux Etats-Unis, La règle de quatre, une œuvre qui utilise tous les ressorts de cette littérature. L'un diplômé de l'université de Princeton, l'autre d'Harvard font de ce roman d'universitaires, le reflet de la fascination américaine pour la Renaissance italienne.
Le livre est fondé sur un écrit réel, l'Hypnerotomachia Poliphili un roman ésotérique destiné à une élite initiée aux mystères de la Renaissance, cependant même elle ne pourra le déchiffrer. Complexe dans sa présentation, l'Hypnerotomachia Poliphili, l'est également dans son sujet : Poliphile rêve de celle qu'il aime, Polia, qui se montre totalement indifférente à ses avances. Commence alors un voyage initiatique qui le conduira sur l'île d'amour : Cythère.
Le rêve commence, comme La Divine Comédie, dans les affres d'une forêt obscure, où Poliphile exténué, s'endort au pied d'un arbre et se retrouve transporté en songe (mise en abîme du songe) dans un monde merveilleux, jonché de débris antiques.
[...] Au-delà de toutes ces interrogations, une chose est sûre: ce songe n'a pas fini de faire rêver et une interprétation complète de l'œuvre reste encore à écrire. Bibliographie 1. Ouvrages étudiés CALDWELL Ian, THOMASON Dustin, La règle de quatre, Paris, Éditions Michel Lafon pages. COLONNA Francisco, Hypnerotomachia Poliphili Venise, édité chez Aldo Manuzio dit l'Ancien, Venise feuillets et 172 gravures Ouvrages consultés 1. Dictionnaires de références Encyclopédie Encarta 2002, Microsoft [CD-ROM] Encyclopédie universelle Larousse 2004, Microsoft [CD-ROM] 2. Ouvrages en rapport avec les thèmes du roman BROWN Dan, Da Vinci Code, Paris, Éditions JC Lattès pages. [...]
[...] L'ouvrage de Lodge offre une vision très caustique du monde universitaire et des congrès en particulier. Dans La règle de Quatre cette plongée s'effectue sous la direction de Tom, le narrateur qui joue fréquemment avec la vitesse de son récit qui apparaît souvent en analepses. Ces dernières servent à nous faire découvrir l'histoire de l'Hypnerotomachia poliphili et de toutes les recherches passées et présentes qui ont entouré le livre. Il s'agit du premier événement policier susceptible d'attiser la curiosité du lecteur mais l'action est très lente, elle met du temps à se lancer et elle est souvent interrompue par de longs moments descriptifs. [...]
[...] Richard Curry ne tergiverse pas : il tue Taft et Bill Stein pour empêcher qu'ils ne subtilisent la gloire dévolue à son protégé, Paul. L'Hypnerotomachia Poliphili s'inscrit donc comme une maîtresse jalouse et exclusive, ne supportant pas la concurrence elle va jusqu'à pousser au meurtre des individus par ailleurs inoffensifs. Le père de Tom compare d'ailleurs l'ouvrage à une liaison adultère : ce livre pousse à mentir [ ] y compris à soi même Ainsi alors que l'œuvre de Brown contribue à la création de nouveaux couples comme celui de Robert Langdon et Sophie Neveu et rapproche les membres d'une famille puisque Sophie retrouve sa grand-mère et son frère, le Songe de Poliphile fait de manière insidieuse le vide autour de ceux qui décident d'y consacrer du temps en inhibant tout désir pour un autre centre d'intérêt Le lecteur reste sur sa fin La fin de l'ouvrage est loin de combler les horizons d'attentes du lecteur car la plupart des événements qui le tenait en haleine ne trouvent pas leur résolution. [...]
[...] Il est également l'auteur de nombreux articles traitant de l'influence de cet ouvrage sur la littérature des siècles suivant notamment sur Rabelais, sujet qu'il a développé dans sa thèse en 1987. Cf. annexe 8 Op.cit, pages 209-210 ; citation qui résulte du décodage d'une des énigmes. Op.cit, page 106 La règle de quatre, page 351 Extrait d'une interview réalisée pour L'Internaute Magazine en Septembre 2005 Nelson DeMille San Francisco Chronicle chapitre IX, Rabelais le mentionne, en comparant son symbolisme aux hiéroglyphes des Égyptiens. On retrouve également une analogie avec la description de Thélème. [...]
[...] Une autre des interrogations du lecteur touche son contenu. D'après les dernières lignes du texte ce tombeau regorgerait d'œuvres d'art mais on ne connaît ni leur nombre, ni leur nature. Enfin, le lecteur ne participe pas à la découverte même de la crypte, il n'apprend son existence qu'avec l'envoi d'un chef d'œuvre de Sandro Di Mariano plus connu sous le nom de Botticelli. Lorsque Tom reçoit ce tableau, il se rend compte avec stupeur qu'il s'agit d'un original qui de plus est totalement inconnu c'est qui lui permet (ainsi qu'au lecteur ) de comprendre que Paul n'est pas mort et que la crypte à été ouverte. [...]
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