Un choix de moyens d'expression
Un matériel imprimé dispose, pour transmettre au lecteur le message souhaité, de trois moyens complémentaires, qu'il faut dans toute la mesure du possible employer simultanément, chacun d'eux renforçant alors les autres :
- le texte ;
- l'illustration ;
- la présentation.
La question n'est pas de rédiger un texte, puis de l'agrémenter d'illustrations, mais de réfléchir globalement à sa conception afin de prévoir une sorte de « photographie » générale de l'ensemble, imaginée en fonction du public visé, de ses réactions, de ses préoccupations.
[...] Ce n'est qu'au stade suivant, c'est-à-dire au moment de la réalisation, qu'on est obligé de procéder par étapes : texte, illustrations (ou l'inverse dans le cas d'un document où l'information est délivrée par l'image) et présentation. La rédaction Le ton doit être informatif (sauf cas d'un document à caractère publicitaire). En effet, par définition, le but d'un document est d'être crédible et de diffuser l'information. Sont donc à proscrire : - les arguments à caractère publicitaire ; - les slogans ; - les affirmations brutales et péremptoires ; - l'emploi des superlatifs ; - la notion d'autosatisfaction. [...]
[...] - Donner l'impression à chaque lecteur qu'elle a été conçue pour lui et non pas pour la masse Emanation de l'entreprise, l'écrit, et notamment l'écrit imprimé, contribue à la création et à la diffusion de son image. Une brochure très bien réalisée mais en contradiction avec l'image que l'entreprise souhaite développer dans l'opinion publique est évidemment dangereuse. Les services de nombre de grandes entreprises veillent à ce que tous les matériels édités par les différents services ou les différentes sociétés du groupe soient en harmonie avec l'image telle qu'elle a été définie. Bibliographie Guide de la communication écrite, de M. [...]
[...] Le texte sert alors de légende. La tendance est souvent de donner le plus d'importance possible à l'image et le plus petit volume au texte afin de vaincre la paresse du lecteur et de tenir compte de son degré de saturation. Ce phénomène est encore plus marquant sur l'internet. Quelques règles méritent d'être rappelées à ce titre : - l'image doit être adaptée au message à exprimer et au public visé ; il sera souvent utile de concevoir spécifiquement l'image plutôt que de tenter d'adapter une image déjà en stock ; - le choix entre les différents types d'images (photos, dessins, schémas, bandes dessinées ) doit être fait non pas a priori, intuitivement, mais en fonction de l'information à transmettre, du public à toucher, et bien entendu du coût ; - l'adéquation de l'image au texte et vice versa doit être parfaite. [...]
[...] Il s'agit donc de respecter de manière efficace les différentes étapes suivantes : - accrocher d'emblée le lecteur ; - maintenir son intérêt et son attention ; - lui rendre service en lui apportant des informations qui lui soient utiles (brochure d'accueil, compte-rendu synthétique, etc.) Ce qui entraîne les corollaires suivants : - dégager et mettre en valeur les informations essentielles ; - ne pas vouloir tout dire, puisque l'attention est inversement proportionnelle au volume du texte ; - faciliter compréhension et mémorisation en respectant la règle des trois niveaux de lecture correspondant aux développements successifs de l'information : titres / intertitres, soulignés, résumés / texte lui-même. Mieux vaut intégrer d'avance la paresse naturelle du lecteur. L'imprimé doit vaincre progressivement cette paresse grâce à ses qualités. L'illustration Son importance est croissante. Il n'est qu'à observer l'évolution de la presse, et la place accordée aux photos, dessins, schémas dans l'édition. L'image peut être elle-même l'information. [...]
[...] De même qu'une personne excessivement imbue d'elle-même échoue à convaincre, de même un document issu d'une entreprise, qu'il soit destiné à l'interne ou à l'externe, perd de sa crédibilité s'il sombre dans les autofélicitations. Il est nécessaire d'intéresser le lecteur, de le séduire, si l'on veut avoir des chances d'être lu, et par le plus grand nombre. Cette condition n'est évidemment pas suffisante mais elle n'en reste pas moins nécessaire. Un document lu pourra certes ne pas convaincre. Mais il est certain qu'il ne convaincra pas s'il n'est pas lu. [...]
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