Une rédaction en trois parties sur le Mariage de Figaro avec des images pour certaines parties.
[...] Il est difficile pour un acteur de le conseiller sur comment jouer le rôle de Figaro. SUZANNE. Jeune personne adroite, spirituelle et rieuse, mais non de cette gaieté presque effrontée de nos soubrettes corruptrices; son joli caractère est dessiné dans la préface, et c'est là que l'actrice qui n'a point vu Mlle Contat doit l'étudier pour le bien rendre. Son vêtement des quatre premiers actes est un juste blanc à basquines, très élégant, la jupe de même, avec une toque appelée depuis par nos marchandes: «à la Suzanne». [...]
[...] L'épingle symbolise de la défaite du Comte. Dans l'acte IV, scène L'épingle a pour but de cacheter le billet que la Comtesse confie à Suzanne pour donner rendez-vous au Comte. Elle témoigne de l'amitié entre Suzanne et la Comtesse, surtout lorsque les deux femmes se substituent leurs rôles pour tromper le Comte. Dans l'acte IV, scène le Comte se blesse avec l'épingle et la jette de rage, mais il se voit dans l'obligation de la ramasser car elle doit être renvoyée à Suzanne en signe d'acceptation du rendez-vous. [...]
[...] On peut noter que Figaro fait preuve d'habileté. Il veut faire renoncer au Comte à la prétention qu'il exerce sur ses servants. De plus, la didascalie "tenant Suzanne par la main" qui est un geste symbolique montré par le valet fait comprendre aux spectateurs que Suzanne lui appartient. LE COMTE se doit être joué très noblement, avec grâce et liberté. Ce rôle est d'autant plus pénible à bien rendre que le personnage est toujours sacrifié. Mais, joué par un comédien excellent (M. [...]
[...] On constatera d'ailleurs une interrogation sur la place qu'occupe chacun dans cette société. Ces costumes représentent la condition sociale de chacun des personnages de la pièce. Ils représentent la puissance ou l'impuissance exercée par ceux-ci dans cette société du XVIIIème siècle. La toque virginale portée par la Comtesse se faisant passer pour Suzanne dans la scène 10 de l'acte la toque virginale : évoquée dans la réplique 5 de Figaro. Figaro joue sur le symbolisme du mariage en rapport direct avec le sujet et "blanche" symbolise la pureté. [...]
[...] Les décors tiennent une place importante dans Le Mariage de Figaro. Dans ses didascalies, Beaumarchais fait preuve de précision. Il indique chaque élément de la décoration et du mobilier au début de chaque acte. Il cherche ainsi à créer une atmosphère particulière pour chacun d'eux. L'acte I nous présente une chambre « à demi-meublée » où l'on peut voir par exemple un fauteuil de malade au milieu de la scène. Le fauteuil ou le « troisième lieu » (critique de Jacques Schérer qui désigne la façon dont Beaumarchais renouvelle le motif scénographique classique de la cachette), est présent dès le début de la pièce, on constate qu'il a une fonction très symbolique : c'est un hommage au père de la comédie et premier offenseur des règles classiques. [...]
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