Récit d'invention, la jeune veuve, Gertrude, Théodule, Gaspart, Francis
GERTRUDE pleurant. Qu'ai-je donc fait pour mériter ce funeste destin ? Plus rien ni personne ne pourra remplacer mon époux bien aimé ! Pourquoi a-t-il fallu que tu affrontas ce sanglier à mains nues uniquement pour me sauver alors que je m'en retrouve inconsolable, comme atteinte de tous les maux du monde ? Même la flèche de Cupidon ne saurait purifier mon âme hantée par le douloureux souvenir du temps passé avec toi. Sans doute aurais-tu voulu que je te reste fidèle à tout jamais, que j'emporte notre amour avec nous dans l'éternité du temps, que je reste auprès de toi jusqu'à vider mon corps de ses larmes, jusqu'à ce que ces larmes deviennent sang.
[...] Il y a bien le jeune Francis Frébute, le fils du maire. Vous pourriez aller le trouver et lui dire que j'ai a lui parler. GASPARD. Vos désirs sont des ordres maître . GASPARD à part. Ce Francis ne me facilite pas la tache. Il faut s'en débarrasser au plus vite et en profiter pour demander la main de Gertrude. ACTE I Scène 3 FRANCIS arrivant chez Théodule. Vous m'avez fait demander ? THEODULE. Effectivement j'aurais besoin d'un petit service, si vous consentez a ma demande, vous aurez la main de ma fille que vous convoitez tant. [...]
[...] Et puis si ce bonhomme vous aimait tant, s'il voulait que vous soyez heureuse, ma fille, il aurait désiré du plus profond se son âme et de son corps que vous refassiez votre vie avec un autre homme avec lequel vous seriez heureuse au point même que son souvenir ne soit plus qu'un fin brouillard d'automne. GERTRUDE pleurant toujours. Père ! Est-ce que vous mesurez l'ampleur de vos mots ? Jamais je ne pourrais me résoudre a l'oublier. Son image illuminera mon esprit et assombrira mes pensées jusqu'à ce que le char d'Hélios perde son éclat. Mais cette discussion a assez duré. Prenez congé voulez vous ? [...]
[...] Que diriez vous d'aller boire un verre ? Je connais un endroit sympathique. Vous pourriez noyer votre noir chagrin dans un flot de divin whisky ? GERTRUDE. Ma foi, il est bel et bien mort, et je pense qu'il n'y verrait pas d'inconvénient. Rester a coté de cette tombe les bras croisés ne m'avancera point a grand-chose. FRANCIS. Alors allons ! Mais avant de pouvoir bouger d'ici, je dois vous dire quelque chose. Francis embrasse Gertrude comme si il avait mis tout son amour dans cet éternel baiser. [...]
[...] Comme vous dites, très cher ! ACTE I Scène 4 FRANCIS arrivant les mains dans le dos. Bien le bonjour jolie damoiselle et toutes mes condoléances. Mais permettez moi de vous demander pourquoi donc une beauté telle que vous devrait noyer ses charmes pour feu votre époux alors que la seule chose a faire dans ces cas là est de refaire sa vie avec un autre homme et de continuer a être heureuse ? Si j'étais a la place du défunt, je vous le souhaiterais. [...]
[...] Théodule s'en va en maugréant et en prononçant des mots que nous soumettons a la censure, par respect de la bienséance. ACTE I Scène 2 THEODULE rentre chez lui en colère. Cornegidouille ! Quelle fille indigne ! GASPARD arrivant. Que vous a donc fait votre fille pour vous mettre dans tous vos états ? THEODULE. Elle m'a insulté et a ignoré mes paroles porteuses de bonheur comme si elle souhaitait ne jamais retrouver l'amour ! GASPARD. C'est un bien fâcheux incident que voilà. THEODULE. Tout juste. [...]
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