Le Rapport de Brodeck, Philippe Claudel 2007, quotidien dans les camps de concentration, Zeilenesseniss, vie des prisonniers, vie des dirigeants,
Philippe Claudel est né en 1962. Il est considéré comme l'un des meilleurs auteurs contemporains. Il est également enseignant et scénariste. Il a reçu de nombreux prix pour beaucoup de ces livres comme les "Âmes grises" en 2003 qui a eu un grand succès. Il a remporté également un César pour son film "Il y a longtemps que je t'aime". "Le Rapport de Brodeck" quant à lui a obtenue le prix Goncourt des lycéens en 2007. Dans ce texte, il mêle les destins de personnages qui n'auraient pas dû se rencontrer et narre avec simplicité les drames, les conflits et les souffrances.
[...] Pour autant, cette femme n'est pas la seule à être contradictoire. En effet, les occupants du camp le sont tout autant. III. La vie dans un camp, deux mondes parallèles A. La vie des dirigeants Là encore, il y a une très claire opposition entre deux parties du camp. On compare dans cet extrait la vie de deux groupes distincts : les prisonniers et les dirigeants du camp. La différence est tel que l'on pourrait croire à deux mondes totalement différents. [...]
[...] On espère qu'il fera mieux que ses parents qu'il rétablira la justice. On a espoir en la génération suivante qui redressera la situation. B. La mort omniprésente Pour autant le lecteur est vite rattrapé par la réalité et replongé au cœur des atrocités du camp. La mort est omniprésente et guette chacun des prisonniers. « La Zeilenesseniss ne manquait jamais la pendaison du matin. » Un complément circonstanciel de temps donne un aspect routinier à une action des plus effroyables. Cette phrase simple sans fioriture décrit avec calme les mises à mort quotidiennes comme on nous parlerait d'une simple balade du dimanche. [...]
[...] La mort plane (guette), mais l'espoir survit A. La naissance Le camp de concentration est un lieu terrible ou la mort omniprésente laisse peu de place à l'espoir. Et pourtant, l'apparition d'un nourrisson dans le camp laisse entrevoir un avenir meilleur et peut être de meilleures conditions d'incarcération ou simplement un peu plus d'humanité. « L'enfant était toujours calme. Il ne pleurait pas. Parfois il dormait, mais avec de petits gestes très tendres, elle le réveillait et lorsqu'il finissait par ouvrir les yeux, gigoter avec ses petits bras et ses petites cuisses, bailler au ciel ». [...]
[...] Elle fait partie de la classe supérieure, elle impose le respect. On observe qu'elle profite au maximum de son statut puisqu'elle prend soin de son corps et de son apparence. « Elle arrivait lentement fraîche, les joues encore rosies par l'eau pure, le savon, la crème, et le vent nous apportaient son parfum, un parfum de glycine ». « Elle avait des habits propres. Elle était impeccablement coiffée, vêtue ». Dans cette citation on remarque une accumulation de terme du champ lexical de l'hygiène et du soin du corps « frais », « pur », « savon », « crème », « parfum ». [...]
[...] La vie des prisonniers Comme on peut s'en douter, on remarque très rapidement qu'il n'y a pas de comparaison possible entre ces deux groupes. Les prisonniers font évidemment face à la pauvreté extrême et la faim, la soif, la douleur, le travail forcé, des conditions inhumaines qui feraient frémir même le plus endurci. Mais ils sont également confrontés à la pire des conditions : c'est-à-dire l'humiliation et le rejet de l'humanité, réduisant tous ces hommes à l'état d'animaux voire de cadavre. [...]
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