Dissertation de Littérature ayant pour sujet : "Dans la préface de Phèdre, Racine parle de son héroïne tragique en ces termes : « Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente ». Dans un développement argumenté, vous discuterez le propos de Racine.".
[...] En réalité, Phèdre vit dans la contradiction, inhérente à l'opposition de ses sentiments. Elle mourra, arrachée, divisée entre AMOUR et HONNEUR, SILENCE et AVEU et finalement INNOCENCE et CULPABILITE. En effet, dans la préface, Jean Racine dit bien, à propos de son héroïne tragique, Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente C'est pourquoi nous pouvons nous demander où s'arrête l'innocence de Phèdre et où commence sa culpabilité. Dans un premier temps, nous ferons un plaidoyer en faveur de Phèdre. [...]
[...] Elle ne peut supporter, ne serait-ce que la moindre pensée d'un crime. Or il est vrai qu'Hippolyte se veut être la personnification de la blancheur, l'innocence et la pureté. Par conséquent, Phèdre, dans la construction de sa personnalité, se dirige vers Hippolyte qui est l'aboutissement de la perfection. L'héroïne tragique est alors innocente car elle évolue, sans le vouloir, vers son beau-fils. Ainsi, jusque là, nous avons pu voir en quoi Phèdre était innocente : nous avons plaidé en sa faveur. [...]
[...] Le combat est une belle preuve de son innocence. Finalement, nous nous rendons bien compte que Phèdre n'a commis aucun acte répréhensible. En effet, elle s'accuse d'inceste et d'adultère mais de tout cela, elle n'a connu que le désir. C'est alors que nous réalisons l'écart, le fossé qui existe entre les actions de Phèdre et l'honneur qu'elle peut s'en imaginer. Comment expliquer cette immense disproportion ? Nous pouvons apporter comme élément de réponse, le fait que l'héroïne tragique recherche la perfection de l'âme, le soucis du détail et, plus simplement, la passion de l'innocence. [...]
[...] A ce moment là, la jalousie l'emporte. Le rôle de cette jalousie est essentiel et il parait important d'en étudier les conséquences. En effet, ce sentiment jaloux entraînera l'accablement de l'héroïne tragique. Cependant, ce n'est pas tout, cette sensation va créer chez le personnage éponyme une haine destructrice. Citons alors deux vers qu'énonce Phèdre dans la scène 6 de l'acte IV dans la pièce Phèdre écrite par Racine : Oenone, Prends pitié de ma jalouse rage, Il faut prendre Aricie ( ) Le personnage éponyme éprouve, là, le besoin de voir Aricie disparaître. [...]
[...] Cette déesse va alors s'acharner sur la descendance d'Hélios, à commencer pas Minos, qui s'est éprise d'un taureau. Pas la suite, elle poursuivra Phèdre, en la rendant amoureuse d'Hippolyte ; son beau-fils. Nous réalisons, donc, que Phèdre subit la colère divine. De plus, il est vrai que cette dernière a entièrement conscience que sa famille est marquée par la malédiction. Citons par exemple, la scène 3 de l'acte I de la pièce de Phèdre écrite par Racine où le personnage éponyme dit, au vers 249 et 250 : Ô haine de Vénus ! [...]
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