François Rabelais, né en 1494, rédige en 1534 une de ses plus fameuses œuvres, à savoir Gargantua, où il narre les aventures d'un géant, mais aussi et surtout explique les systèmes d'éducation auxquels il est soumis.
Parmi les thèmes abordés dans l'œuvre, l'un est véritablement accentué : il s'agit de la thématique de la « mangeaille », c'est-à-dire le thème de la nourriture et de la boisson. Victor Hugo, grand auteur du XIXème siècle, dira d'ailleurs de Rabelais qu'il est un « Eschyle de la mangeaille », en référence à l'auteur grec du Vème siècle avant J.C., reconnu pour la puissance dramatique donnée à ses œuvres.
[...] Rabelais précise toujours le nombre d'aliments ingérés, comme s'il en faisait un véritable inventaire. Ainsi, l'idée de faste est prépondérante dans l'œuvre. De la même façon, une large place est accordée à la boisson, et surtout au vin. En effet, dès sa naissance, Gargantua demande a boyre et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il sera nommé, ainsi, par une exclamation de son père Grandgousier, qui, le voyant boire autant, dit que grand [gosier] tu as ! Ainsi, le nom même du personnage éponyme est directement lié à l'abondance, à la mangeaille. [...]
[...] En somme, la prépondérance, voire l'omniprésence de la mangeaille est ici employée métaphoriquement, à savoir qu'elle symbolise l'avidité de savoir. Ainsi, comme l'annone le prologue de l'œuvre, les apparences sont trompeuses, tant et si bien que derrière l'humour gras se cache une vive critique du sophisme au profit de l'éducation humaniste, prônée par Rabelais qui, rappelons-le, était un médecin et un théologien, avide de connaissances, donc. Victor Hugo, en qualifiant Rabelais d' Eschyle de la mangeaille montre à la fois l'importance de la nourriture dans l'œuvre et le dessein rabelaisien presque cathartique visant à défendre et même à prôner le système éducatif humaniste. [...]
[...] Ainsi, il y a une véritable omniprésence du thème de la mangeaille dans l'œuvre, que ce soit par une abondance de nourriture ou de vin, toujours ingérée en quantités astronomiques ou plutôt pantagruéliques, pour se référer à Rabelais. On constate ensuite que ce faste est une symbolique du savoir, de la recherche perpétuelle de connaissance. En effet, les aliments ingérés par Gargantua symbolisent les savoirs qu'il a accumulés. Mangeaille et savoir son ainsi étroitement liés par une métaphore de la part de Rabelais. [...]
[...] Rabelais, un Eschyle de la mangeaille selon Victor Hugo A propos de Rabelais, Victor Hugo parle d' Eschyle de la mangeaille A la lumière de votre lecture de Gargantua, vous évaluerez la pertinence de cette affirmation. François Rabelais, né en 1494, rédige en 1534 une de ses plus fameuses œuvres, à savoir Gargantua, où il narre les aventures d'un géant, mais aussi, et surtout explique les systèmes d'éducation auxquels il est soumis. Parmi les thèmes abordés dans l'œuvre, l'un est véritablement accentué : il s'agit de la thématique de la mangeaille c'est-à-dire le thème de la nourriture et de la boisson. [...]
[...] Cette critique du sophisme est employée au service d'un intérêt plus didactique de l'œuvre, à savoir l'exposition de la vision humaniste de l'éducation, de la façon dont Rabelais souhaiterait que soit dispensée l'éducation. François Rabelais prône en effet une éducation ouverte à tous et pluridisciplinaire, c'est-à-dire qu'outre les langues (les Thélémites, idéal monacal, parlent cinq à six langues), la médecine, l'astrologie et les sciences, une large part devrait selon lui être accordée au sport. Il réfute ainsi l'utilité de l'apprentissage par cœur, qui constitue des paroles figées, pour soutenir l'expérience personnelle. [...]
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