Le rire tient une place tout à fait majeure dans le livre et le projet de Rabelais (l'écrivain lui-même l'indique, dans le cas d'une adresse au lecteur en une dizaine de vers). « Il vaut mieux écrire du rire que des larmes parce que le rire est le propre de l'homme ». Le rire va libérer l'homme ; « Vivez joyeux » et produire une distance qui soit assez suffisante pour percevoir l'ambiguïté du monde. Le rire est un facteur qui accroît la possibilité que le monde soit mieux compris. Si le comique n'existait pas, la bataille menée par Frère Jean serait une véritable boucherie, de même que la saleté de Gargantua.
Ainsi, nous allons voir de quelles manières le comique est présent dans l'oeuvre de Rabelais (...)
[...] Les jeux de mots sont facteurs de comique et de création. L'utilisation du calembour (jeux de mots très particulier, basé sur les différentes interprétations que l'on peut avoir et faire d'un même son) permet de renforcer le comique, par exemple, le calembour utilisé par Frère Jean qui va modifier l'expression service divin par service du vin Rabelais aime bien jouer sur les étymologies fantaisistes, Gargantua peut être détourné de telle sorte : que grand tu as ; Gargantua a toutes les parties du corps très grandes. [...]
[...] Le lecteur est invité à exercer sons sens critique et en particulier à réfléchir constamment sur le langage (exemple du chapitre 4). VI- Conclusion. Le comique de Rabelais est à la fois destructeur et créateur, puisqu'il réussit à rendre compatible la violence et la douceur, l'obscénité et le sourire, le corps et l'esprit etc. Le comique est une incitation à la critique de son époque, Rabelais s'en sert comme pilier dans son roman. Il s'éloigne du dogmatisme et rappel les contradictions de la vie (exemple au chapitre 20). [...]
[...] Le rire est un facteur qui accroît la possibilité que le monde soit mieux compris. Si le comique n'existait pas, la bataille menée par Frère Jean serait une véritable boucherie, de même que la saleté de Gargantua. Ainsi, nous allons voir de quelles manières le comique est présent dans l'œuvre de Rabelais. La scatologie et le grotesque. (Scatos = excrément). Le comique dans Gargantua est un héritage du comique médiéval et Rabelais invite à mesurer les prolongements d'un tel comique. [...]
[...] Le comique est également lié au mode de vie de Gargantua (il a été mal dirigé par ses premiers maîtres) et donc Gargantua va évoluer au cours du livre. L'auteur à travers cette dénonciation de l'éducation médiévale fait une place aux fonctions naturelles de l'être humain. Le rire va mettre de plus l'accent sur la nourriture, la sexualité et les fonctions naturelles de l'être humain. II- Le burlesque et l'héroï-comique. Part cette notion, il s'agit de prêter à des personnages nobles ou héroïques, un langage et une conduite vulgaire. [...]
[...] Il s'agit pour Rabelais de rabaisser les Théologiens de la Sorbonne qui sont encore ancrés dans le monde médiéval. La guerre picrocholine (guerre stupide pour quelques galettes de froment) est une parodie des romans de chevalerie. Frère jean va se livrer à un affreux carnage qui n'est pas du tout en accord avec la foi, puisqu'il fait égorger les survivants de la guerre, après les avoir fait se confesser. III- L'exagération et l'accumulation : C'est un procédé central, basé sur l'hyperbole en lien avec le problème du gigantisme. Il faut montrer un monde qui perd ses proportions habituelles. [...]
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