Il est indéniable que le Traité de la tolérance s'inscrit dans l'esprit des Lumières et que Voltaire est d'ailleurs l'un des grands défenseurs des idées véhiculées par ce mouvement, il n'hésite pas à exprimer ses idées aux dépens de sa vie même. D'ailleurs Condorcet résume l'effort de la philosophie du XVIIIe siècle par ces mots : "raison, tolérance, humanité". Concepts que l'on peut parfaitement bien appliquer au « traité de la tolérance »
Pour Voltaire, lumière équivaut au recul du christianisme et des sectes, destruction des préjugés, progrès de la pensée rationnelle et déiste, extension de la tolérance et surtout régression de l'Église catholique. La plupart des philosophes des lumières sont déistes, c'est-à-dire qu'ils croient en l'existence d'un dieu en dehors de toute religion et critiquent la superstition et l'intolérance religieuse.
La plupart des philosophes des lumières sont dans une perspective déiste de la religion c'est-à-dire la croyance en l'existence de Dieu fondée sur la seule raison naturelle et sans référence à la révélation. Le traité de la tolérance s'inscrit parfaitement dans cette perspective déiste des philosophes des lumières puisqu'il croit en l'existence d'un Dieu en dehors de toutes les religions, ce qui est flagrant dans la prière à Dieu. En effet Voltaire adopte la position déiste en croyant en Dieu l'être suprême, mais en refusant les dogmes et les rites qui selon lui divisent les hommes et favorisent le fanatisme. Ainsi on obtient une religion épurée, débarrassée de ses particularités et répondant à la raison universelle qui serait un remède à l'intolérance : « Moins de dogmes, moins de disputes ; et moins de disputes, moins de malheurs : si cela n'est pas vrai, j'ai tort ». Dans la célèbre « prière à Dieu », Voltaire dépasse ces clivages religieux, il ne s'adresse pas spécifiquement au Dieu des chrétiens mais à une divinité qui illustre la forme de déisme à laquelle il croit, c'est-à-dire une divinité indéterminée, le refus de la multiplicité des rites.
[...] ) pour remettre en cause la société de l'époque et pour au nom de la raison, libérer l‘être humain des fausses croyances pour l'emmener à l'entendement. La science est vue par les Lumières comme un moyen de libérer l'humanité des superstitions et de l'obscurantisme. Leur quête de la connaissance passe par la remise en cause des idées reçues. Les Lumières s'ouvrent à tous les domaines du savoir, l'exaltation des sciences (la science est regardée comme le moyen de libérer l'humanité des superstitions et de l'obscurantisme) et la foi inébranlable dans le pouvoir de la raison. [...]
[...] La pensée doit être libre et non plus soumise à l'autorité et aux schémas antérieurs reposant sur une interprétation chrétienne de l'univers. À la suite de Pierre Bayle (Dictionnaire historique et critique, 1695), les penseurs doutent des doctrines théologiques et métaphysiques. La devise des Lumières : Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Elle est énoncée par Kant (dans l'ouvrage Qu'est-ce que les Lumières ? 1784). [...]
[...] Pour acquérir la liberté de penser, l'esprit doit s'affranchir de la tutelle des autorités religieuses. Et c'est l'un des combats des Lumières que d'essayer de détruire cette conception dogmatique de la religion en instaurant nouvelle conception de la foi qui justifie alors le devoir de tolérance : Dieu a doté l'homme de la raison pour faire accéder sa conscience, sans la médiation de l'Église, au message de l'Évangile et au salut. Toute conscience a le droit à l'erreur et le droit du souverain expire où règne celui de la conscience On peut d'ailleurs noter à ce propos deux citations de Montesquieu qui illustrent parfaitement cette conception des Lumières il est très surprenant que les richesses des gens d'Église aient commencé par le principe de pauvreté. [...]
[...] En quoi le traité de la Tolérance est-il un ouvrage des lumières ? Il est indéniable que le traité de la tolérance s'inscrit dans l'esprit des lumières et que Voltaire est d'ailleurs l'un des grands défenseurs des idées véhiculées par ce mouvement, il n'hésite pas à exprimer ses idées aux dépens de sa vie même. D'ailleurs Condorcet résume l'effort de la philosophie du XVIIIe siècle par ces mots : "raison, tolérance, humanité". Concepts que l'on peut parfaitement bien appliquer au traité de la tolérance» Pour Voltaire, Lumière équivaut au recul du christianisme et des sectes, destruction des préjugés, progrès de la pensée rationnelle et déiste, extension de la tolérance et surtout régression de l'Église catholique. [...]
[...] L'Encyclopédie place l'homme au centre de l'univers. Pour Voltaire la superstition n'est pas utile lorsque l'on embrasse une religion pure et simple Dans le chapitre S'il est utile d'entretenir le peuple dans la superstition Voltaire nous fait part des séries de superstitions qui ont sévi longtemps en France et montre au lecteur le ridicule de ces croyances Saint Christophe qui aurait porté l'enfant Jésus d'une rivière à l'autre ou bien Saint Genou qui guérirait de la Goutte Il y a cette volonté d'universalisme et de propagation de la raison dans le traité. [...]
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