Il s'agit d'un devoir maison sur le sujet : En quoi peut-on dire que la réception d'Hernani fait penser à une « bataille » ?
Le document comprend un plan simple en deux parties et trois sous-parties, avec exemples analysés
[...] Jouvet, qui fait partie de ces derniers, pense par exemple que le théâtre hugolien ne peut égaler la littérature puisqu'il n'est qu'un outil politique et affirme dans ses Réflexions du comédien (1938) que « la gloire de Hugo vivant a empêché la gloire de Hugo mort ». La réception d'Hernani semble alors une bataille à travers les âges, une bataille aux nombreux assauts qui participent à la légende et à l'Histoire d'Hernani. Cependant, ces diverses attaques lancées contre Hugo et Hernani, ne sont qu'une réponse à cette œuvre provocante. [...]
[...] En s'affranchissant des règles classiques, il offense les classiques, pour tenter de frayer un chemin au romantisme et à une certaine modernité. C'est sans honte qu'il propose, par exemple, des vers brisés, dans lesquels le règne d'un rythme binaire et harmonieux n'est plus. En témoignent les multiples rejets tels que « C'est à l'escalier / Dérobé » à l'acte 1 scène 1 ou encore la présence de rythme ternaire : « Je suis banni Je suis proscrit Je suis funeste ». [...]
[...] Ainsi, si la réception d'Hernani fait penser à une bataille c'est parce qu'elle est d'une rare vivacité. Les plusieurs assauts menés par Hugo lors de l'écriture de sa pièce, suscitent de nombreuses polémiques qui opposent différents acteurs de la société sur divers sujets et à différents temps. On peut donc dire que si la bataille construit une unité dans la légende qu'elle constitue, elle revêt de multiples enjeux, semblables à des assauts variés, qui la rendent complexe et, dans une certaine mesure, intemporelle. [...]
[...] DM de littérature : En quoi peut-on dire que la réception d'Hernani fait penser à une « bataille » ? Hernani d'Hugo marque un tournant dans l'histoire littéraire française. L'œuvre suscite de nombreuses polémiques lors de sa sortie en salle, et oppose de manière virulente deux écoles, la classique et la moderne, inscrivant ainsi dans l'Histoire, la « bataille d'Hernani ». Cependant, on peut se demander si cette bataille n'est pas aussi menée par la création de l'œuvre. Nous verrons que si la bataille d'Hernani fait d'abord référence aux critiques des lecteurs et spectateurs qui se confrontent, elle n'est qu'une réponse à l'attaque qu'est l'écriture provocante de Victor Hugo. [...]
[...] ] qui ne sont que triviales et souvent grossières » et par lequel le censeur métaphorise la pièce. C'est donc la censure qui s'empare la première de l'œuvre d'Hugo afin de la ridiculiser, de l'attaquer publiquement pour soulever les Hommes de lettres classiques et les inviter à siffler une œuvre aussi atypique car peu décente. Après une première entre huées et acclamations, où la bataille, jusqu'ici idéologique, a tourné à l'affrontement physique des deux écoles, ce sont les parodistes et les caricaturistes qui s'emploient à critiquer Hugo. [...]
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