Littérature française, littérature du XIXe siècle, préoccupations sociales, Victor Hugo, conscience sociale, mal du siècle, romantisme, réalisme, Révolution industrielle, prolétariat, Emile Zola, affaire Dreyfus, inégalités sociales, capitalisme, Gustave Flaubert
"Tout le monde a droit de vie ici-bas, et la mort de faim est un crime social" disait le poète, dramaturge et romancier français Victor Hugo. Cette citation traduit ostensiblement l'intérêt que l'auteur porte à la misère et son parti pris, il est donc légitime de se demander en quoi la littérature française du XIXe siècle a fondamentalement des préoccupations sociales. Le groupe nominal "la littérature française du XIXe siècle" définit le corpus du sujet. De plus, le groupe interrogatif "en quoi" signifie qu'il faudra démontrer ce dernier, sans omettre l'adverbe "fondamentalement" qui suggère une possible remise en question du sujet. On peut donc se demander comment naît cet intérêt social et s'il naît chez tous les auteurs de ce siècle.
[...] En effet, Zola n'est pas politicien, mais il n'en demeure pas moins engagé socialement. Comme la plupart des auteurs de ce siècle, Zola écrit des articles dans les journaux, celui que nous allons aborder, le plus célèbre par ailleurs s'intitule « J'accuse ». Dans cet article Zola prend parti dans l'affaire Dreyfus en rédigeant un article sous la forme d'une lettre au président de la République. En 1894, Alfred Dreyfus, officier français, d'obédience judaïque, est accusé à tort d'avoir livré des documents à l'Allemagne, il est condamné à l'emprisonnement à perpétuité. [...]
[...] Prenons comme exemple, Germinal publié en 1885, il constitue le treizième volet du cycle des Rougon-Macquart. Avec Germinal, Zola dépeint un monde souterrain où les hommes, longtemps terrés et écrasés par la misère, se dressent contre les inégalités sociales et le capitalisme. Il expose dans ce décor minier, les difficultés et les injustices subies par le monde ouvrier, la révolte qu'elles engendrent et comme l'évoque le titre, l'espoir qu'elles font naître malgré tout. Mais, Zola ne se contente pas de rendre platement compte de la réalité sociale, il prépare chaque roman par une enquête sociologique. [...]
[...] Ainsi, son œuvre est le reflet d'une époque et d'une société dont il s'amuse de certains aspects. Chaque auteur porte donc un intérêt différent à son époque et l'exprime différemment, selon son style et ses avis. Mais, comment exprimer ses engagements, ses partis pris ou encore satiriser sans faire de la propagande ? III. Pourquoi certains artistes ne prêtent-ils pas d'intérêt au social ? En effet, la propagande désigne l'ensemble des techniques de persuasion pour propager une idée, une opinion ou une idéologie. [...]
[...] La littérature est un art, mais tous les écrivains du XIXe n'en ont pas la même définition. L'enjeu du sujet est donc de trouver quelle est la limite de la littérature pour ne pas tomber dans la propagande. Aussi, nous étudierons la naissance d'une conscience sociale chez certains écrivains au XIXe siècle. Nous analyserons ensuite, comment elle est transcrite à travers les œuvres de chaque auteur, selon leur genre et leur style. Enfin, nous examinerons le dosage d'engagement, afin de comprendre pourquoi certains artistes ne prêtent pas d'intérêt au social. [...]
[...] La beauté, paraît-il, résulte d'un accord complet entre la forme et la pensée : « plus l'expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus, et plus c'est beau », disait le chef de file du réalisme. C'est donc le dosage d'engagement, de critique et la forme d'expression de chaque auteur qui permet à la littérature de n'être au service que d'elle-même et donc de l'art. Ainsi, la littérature permet de traduire engagement et opinion, mais que se passe-t-il lorsque l'on tombe dans les extrêmes ? En effet, lorsque la littérature est trop engagée et qu'elle est au service d'autre chose que l'art, on ne peut plus la considérer comme de l'art. [...]
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