Olympe de Gouges, humanisme, féminisme, littérature engagée, Olivier Blanc, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, égalité femme homme, Robespierre, conventions de genre, lutte contre l'esclavage
Selon Olivier Blanc dans un numéro spécial de la revue L'Histoire intitulé "Citoyenne Olympe", "il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour ne pas reconnaître en Olympe de Gouges un "grand homme". En quoi l'engagement d'Olympe de Gouges pourrait-il être qualifié d'humaniste ?
Olivier Blanc est un historien qui s'est donné comme mission de réhabiliter Olympe de Gouges, femme de lettres, engagée dans la vie politique du XVIIIe siècle. Non seulement tombée en désuétude et dans un quasi-anonymat, elle fut selon lui, injustement traitée. Auteur de la première biographie d'Olympe de Gouges en 1981 intitulée « Olympe de Gouges, une humaniste à la fin du XVIIIe siècle », il dira « c'est mon indignation qui m'a porté ». En effet, il réhabilitera cette femme à l'image de folle. Revenue sur la place publique avec le bicentenaire de la révolution, Olivier Blanc dit qu'« il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour ne pas reconnaître en Olympe de Gouges un grand homme. » Il présente donc Olympe de Gouges comme porteuse de valeurs humanistes qui transcendent le clivage des genres hommes/femmes. Longtemps figure de proue du féminisme, mouvement qui se réclame d'elle, elle défendra des idées sociales et politiques dont la modernité interpelle.
[...] Enfermée dans un corps de femme qui la discrédite, elle est une voix que son sexe et sa modernité rendent inaudible à ses contemporains. Elle parlait de liberté, d'égalité, de fraternité et de sororité. Ses valeurs humanistes qui l'ont condamnée au XVIIIe siècle la propulsent comme une figure majeure de l'Histoire et une autrice de référence pour le XXIe siècle. [...]
[...] Olympe de Gouges montre une volonté d'institutionnaliser et légitimer une égalité hommes femmes en politique et en droit, une égalité de genre, exclue du texte de 1789 et qu'elle souhaite corriger. « La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits ». Ce texte porte une dimension pamphlétaire où elle interroge et dénonce la domination masculine qu'elle qualifie d'oppression « Homme ( . ) qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? ». Elle réclame la libération de la femme du joug de l'homme. Elle met en avant une oppression exclusivement féminine. [...]
[...] À propos des partis, elle dira : « Le seul qui m'intéresse vivement est celui de ma patrie, celui de la France. ». Olympe de Gouges ira même plus loin et refuse de se laisser définir par son genre. Cela lui vaudra d'être traitée de Virago, femme d'allure masculine et aux manières grossières. Elle écrira dans l'un de ses pamphlets adressés à Robespierre : « Je suis un animal sans pareil. Je ne suis ni homme ni femme. J'ai tout le courage de l'un et parfois les faiblesses de l'autre. ». [...]
[...] En quoi l'engagement d'Olympe de Gouges pourrait-il être qualifié d'humaniste ? Olivier Blanc est un historien qui s'est donné comme mission de réhabiliter Olympe de Gouges, femme de lettres, engagée dans la vie politique du XVIII[e] siècle. Non seulement tombée en désuétude et dans un quasi-anonymat, elle fut selon lui, injustement traitée. Auteur de la première biographie d'Olympe de Gouges en 1981 intitulée « Olympe de Gouges, une humaniste à la fin du XVIIIe siècle », il dira « c'est mon indignation qui m'a porté ». [...]
[...] Celui-ci l'a spoliée de ses biens. Sa fiction est au service de ses idées politiques. La pièce illustre ce qu'elle affirme dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés. » Elle milite également pour un mariage choisi et républicain hors de la religion, car selon elle « le mariage religieux est le tombeau de la confiance et de l'amour », une union libérée des ordres et des classes sociales. [...]
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