En quoi la condition de monstre met-elle en avant la notion d'acceptation de soi ? - Dracula et Quasimodo

Thèmes abordés

Monstres, Dracula, Quasimodo, Religion, acceptation de soi, exclusion sociale, église

Résumé du document

Les monstres sont aujourd'hui au coeur de l'industrie cinématographique à travers les films d'horreur. Dans ce genre de film, les monstres attirent la peur, mais en raison de leur physique, ces monstres peuvent aussi provoquer le dégoût. Ils sont donc repoussés et rejetés. Le monstre se définit alors comme un être vivant ayant une caractéristique (ou même plusieurs) qui le rend effrayant, difforme ou encore inhumain, provoquant le rejet, le dégoût et la crainte. C'est le cas par exemple de Quasimodo dans le roman Notre-Dame de Paris, 1482 de Victor Hugo écrit en 1831. Considéré comme un monstre à cause de son physique, il est rejeté et exclu de la société. Ce type de monstre s'oppose aux monstres qu'on craint. C'est le cas du vampire Dracula, monstre créé par Bram Stoker dans son roman éponyme paru en 1887 et adapté au cinéma par Coppola en 1993 à travers son film Bram Stoker's Dracula. On découvre ici, un monstre à l'origine de nos films d'horreur : le vampire buveur de sang. Malgré leur différence, ces deux personnages sont considérés comme des monstres et subissent un rejet de la population. Ce rejet extérieur amène alors à une réflexion sur l'acceptation de soi des monstres.

Extraits

[...] En ce qui concerne Dracula dans l'œuvre de Coppola, on retrouve bien la figure du monstre. D'un côté, il y a le monstre moderne qu'est le vampire et de l'autre côté, un monstre réaliste qu'est le tueur en série. On observe ainsi qu'un même monstre peut avoir différentes facettes et peut également être représenté de différentes manières. Par exemple, Dracula peut se transformer en chauve-souris mais également en brume. Il possède une apparence vampirique mais aussi une apparence humaine qui lui permet de tromper les gens. [...]

[...] C'est suite à cela que Frollo l'a adopté et l'a nommé "Quasimodo". Son visage déformé, sa bosse au dos et son côté boiteux reflètent l'apparence d'un monstre. En effet, dès sa première apparition lors d'une grande fête populaire, "la fête des Fous", Quasimodo est élu Pape des Fous en raison de sa laideur. "Cependant tous les mendiants, tous les laquais, tous les coupe-bourses, réunis aux écoliers, avaient été chercher processionnellement, dans l'armoire de la basoche, la tiare de carton et la simarre dérisoire du pape des fous. [...]

[...] On comprend alors que la souffrance que la société inflige à Quasimodo le force à accepter sa condition de monstre mais qu'au fond de lui il refuse d'être ce que la société a fait de lui et il essaye d'échapper à sa condition de monstre. Cela s'oppose cependant à Dracula qui lui accepte sa condition d'une manière différente puisque qu'au-delà d'accepter ce que la société a fait de lui, il amène les humains à le rejoindre dans sa monstruosité en les transformant en monstre par lui-même. Enfin, comme souvent dans le théâtre et l'art en général, on remarque que ces deux personnages meurent à la fin du roman. [...]

[...] Cependant, si la mort du monstre est la résolution classique d'une histoire fantastique, l'amour ou la sexualité est l'élément tout aussi classique qui permet de relier le monstre à la société. On peut alors s'interroger sur le rapport qu'entretiennent ces deux monstres masculins avec les femmes et comment celles-ci vont participer à l'acceptation de soi de ces deux monstres. III. Le rapport aux femmes Malgré leur rejet par la société, Dracula et Quasimodo sont deux monstres présentant un rapport marqué avec une ou plusieurs femmes. On peut distinguer plusieurs types de rapports aux femmes. [...]

[...] A cause du rejet de la société, il ne parvient pas à accepter sa condition de monstre et choisit de rester caché. Cependant, au fur et à mesure, Esmeralda changera son opinion de lui-même et c'est uniquement à la fin du roman quand il sera mort auprès de la femme qu'il aime qu'on comprend qu'il a accepté sa condition de monstre. Quant à lui, Dracula est un monstre moral et physique avec des caractéristiques surnaturelles qui embrasse sa condition de monstre. [...]