Dissertation répondant à la question : En quoi cette formule (le Castigat ridendo mores) correspond bien aux Fausses Confidences de Marivaux ? Elle rentre dans le parcours "Théâtre et Stratagème" du niveau 1ère générale et repose principalement sur l'oeuvre de Marivaux : Les Fausses Confidences et cette notion de "corriger les moeurs par le rire". 5 pages et 2444 mots.
[...] Il change drastiquement les codes de la société à l'époque et semble aller au-delà du simple Castigat ridendo mores puisqu'il considère même les fondements de la société comme des mœurs à corriger. Le dramaturge rentre de façon évidente dans le mouvement des Lumières avec cette pièce, il partage les idées novatrices au niveau social de ce groupe de lettrés. En utilisant une situation de la vie courante : un mariage impossible, les ambitions contraignantes d'une mère (Madame Argante), l'opportunité de marier une noble, il dépeint une société d'apparence ordinaire pour convaincre son audience de changer de comportement en société. [...]
[...] Il conviendra donc de montrer que la formule d'Horace correspond bien à la pièce de Marivaux. Ainsi, nous nous intéresserons tout d'abord à la comédie classique qui nous est proposée, puis à une pièce qui corrige les mœurs de la société et enfin nous analyserons l'influence des Lumières dans cette comédie. En premier lieu, il convient d'étudier les traits d'une comédie classique dans Les Fausses Confidences de Marivaux. Tout d'abord, cette pièce établit un comique de situation fort puisque les personnages usent de nombreux stratagèmes pour assouvir leurs désirs, notamment d'ascension sociale. [...]
[...] La pièce Les Fausses Confidences se veut être dans un premier temps une comédie classique, partageant les traits de ce genre théâtral et affichant une certaine uniformité avec les autres pièces de l'époque. Cependant, Marivaux fait preuve de modernité dans cette pièce et s'éloigne des caractéristiques classiques de la comédie, en proposant une fin qui laisse l'audience perplexe et qui est loin de susciter le rire chez le spectateur. Mais si cette comédie ne pousse pas tout le temps à rire, alors corrige-t-elle vraiment les mœurs par l'hilarité comme le veut le Castigat ridendo mores ? [...]
[...] A travers le Castigat ridendo mores, Marivaux dépeint une société centrée sur la condition sociale, l'argent et le paraître. Il s'intéresse notamment à la naissance des sentiments amoureux chez ses personnages (marivaudage) mais qui se trouvera par la suite en opposition avec d'autres volontés comme le désir d'argent En troisième et dernier lieu, nous étudierons l'influence des Lumières sur cette comédie et la remise en cause d'une société toute entière que nous propose Marivaux. Dès le début de la pièce, nous pouvons aisément remarquer que les rôles entre maître et valet sont inversés. [...]
[...] Ensuite, le dramaturge affiche clairement ses intentions dénonciatrices. En effet, il met en scène une micro-société où l'argent est placé au centre des intérêts de chacun, face à l'amour mis en second plan. Désir d'ascension sociale, d'épouser une riche héritière, de récupérer ses terres perdues, sont autant de motivations pour les personnages de servir leurs intérêts avant ceux des autres. Ainsi, à travers le personnage de Dorante, Marivaux montre la triste réalité des mariages de l'époque, souvent motivés par des enjeux multiples. [...]
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