Oeuvre littéraire, nouveau roman, théâtre de l'absurde, 1960, genres littéraires, Marguerite Duras, Eugène Ionesco, procédés de persuasion, perception de l'auteur
Dans les années 1960, même si les auteurs commencent à ne plus respecter les notions de genres littéraires, deux sont en vogue : il s'agit du nouveau roman, mouvement suivi par Marguerite Duras avec "Le Ravissement de Lol V. Stein", ainsi que le théâtre de l'absurde dont l'emblème est Ionesco avec des pièces comme "La Leçon". Ceci nous amène à la citation de Michael Riffaterre.
[...] Définissons quelques notions, le genre est une catégorie littéraire où sont regroupées des œuvres suivant les mêmes codes. La littérarité est ce qui fait qu'un texte est littéraire. Le dépaysement rappelle une notion géographique et pourrait faire écho avec l'horizon d'attente de Hans Robert Jauss, théoricien présent à de multiples reprises dans le Toursel. L'aliénation signifie devenir étranger à soi-même, il s'agit d'une expérience d'égarement pour le lecteur qui est déboussolé. Nous pourrions reformuler en affirmant que ce qui fait qu'un texte est littéraire ou non, c'est son caractère sans précèdent, unique. [...]
[...] Ainsi, deux personnes ne pourront pas avoir exactement les mêmes impressions sur le monde et quand elles les retranscriront, il sera formellement impossible de tomber sur deux récits totalement identiques, tant au niveau du style de la plume, de la syntaxe, du choix du vocabulaire et des expressions qu'au niveau du contenu, c'est-à- dire ce qui englobe les idées traitées dans le texte. Cet argument se vérifie avec l'exemple des réécritures : Dom Juan a été écrit par Molina, mais l'adaptation de Molière reste la plus célèbre. Il serait légitime de se demander pourquoi. [...]
[...] La question de l'unicité d'une œuvre à travers les nouveaux genres littéraires des années 1960 I. De nouveaux genres littéraires en vogue Dans les années 1960, même si les auteurs commencent à ne plus respecter les notions de genres littéraires, deux sont en vogue : il s'agit du nouveau roman, mouvement suivi par Marguerite Duras avec Le Ravissement de Lol V. Stein, ainsi que le théâtre de l'absurde dont l'emblème est Ionesco avec des pièces comme La Leçon. Ceci nous amène à la citation de Michael Riffaterre : « Le texte littéraire est toujours unique en son genre. [...]
[...] Qu'a pu ajouter Molière par rapport à son prédécesseur afin d'avoir un tel engouement pour sa pièce ? Il y a ajouté une certaine réflexion, cette dernière étant issue de son propre esprit, de son propre raisonnement, il a su séduire avec cette innovation, car sa pensée a été appréciée du public. Ainsi, la réception d'une œuvre est très importante puisque ce sera toujours le lecteur qui décidera de donner du succès à un ouvrage. Par conséquent, une œuvre est toujours unique puisqu'elle dépend des motivations et impressions de son auteur. [...]
[...] Il faudrait cependant se demander, si une œuvre est unique, par rapport à quoi elle l'est. Le lecteur peut-il reconnaitre une œuvre comme littéraire si chaque texte le déroute et s'avère incomparable ? Par son caractère unique, une œuvre littéraire bouscule et surprend le lecteur, l'expérience littéraire de la découverte s'appuie sur les repères dont dispose le lecteur, car le texte n'est jamais totalement « unique », c'est la rencontre entre le lecteur et l'œuvre qui est unique. II. Une œuvre unique par la perception de son auteur Le dépaysement bouscule jusqu'à l'inconfort et l'œuvre est forcément unique puisqu'elle dépend d'un auteur qui a sa propre perception des choses. [...]
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