La République, Platon, poète, poème, littérature, personnage, oeuvre, opinions philosophiques, Homère, Socrate, influence, tragédie, mise en scène, théâtre, poésie, analyse, émotions, femme, observation
Les grands poètes tragiques comme Homère incarnent des héros pathétiques, des héros qui se lamentent et pleurent en raison de leur sort, et ce sont ces héros mêmes que les spectateurs louent et applaudissent : les spectateurs, par sympathie, accompagnent ces héros pathétiques, car le chant, la tirade tragique de l'héro réveillent les dispositions intérieures de l'auditoire. Or, Platon dans la bouche de Socrate fait remarquer que la plainte, l'expression de la douleur dans des lamentations n'est pas un propre de l'homme, qui de tout temps a su rester courageux et garder son calme quand le malheur lui tombe dessus : pleurer, c'est le propre des femmes.
[...] Nous pouvons donc conclure que le pouvoir d'une fiction comme la tragédie sur son spectateur peut-être de l'influencer, de le manipuler et de l'éloigner de la vérité en utilisant la séduction de la parole, qui souvent a recourt au carmen et à l'élégie pour asservir autrui et parvenir à ses fins. Nous pouvons nous demander si la fiction comme la tragédie a néanmoins des bienfaits, puisque celle-ci est encore en vigueur de nos jours, et nous prenons toujours autant de plaisir à nous rendre au théâtre Est-ce malgré nous ? [...]
[...] Problème du texte ici : quel peut-être le pouvoir d'une fiction comme la tragédie sur son spectateur ? Solution/réponse/thèse : La tragédie, elle-même une fausse représentation de la réalité, suscite la corruption de l'âme de son spectateur. La séduction de la parole est un phénomène qui peut être défini comme la capacité de certaines personnes à utiliser leur langage de manière persuasive et convaincante pour influencer les autres. Le texte que nous allons analyser est tiré du livre X de l'œuvre « République » écrite par Platon, l'un des plus grands philosophes grecs de l'Antiquité. [...]
[...] Cela s'observe lorsque Socrate fait remarquer à son interlocuteur le pouvoir de la poésie tragique sur son spectateur, dans le dernier paragraphe. « Est-il beau d'applaudir quand on voit un homme auquel on ne voudrait pas ressembler ? » lui fait-il la question. Il est évident que non, cela ne fait que renforcer la thèse de Platon, comme quoi la tragédie influence le spectateur jusqu'à le corrompre, puisque celui-ci est tellement manipulé qu'il est finalement contraint à admirer en applaudissant quelqu'un, qui, en temps normal, il blâmerait probablement. [...]
[...] Quel peut être le pouvoir d'une fiction comme la tragédie sur son spectateur ? - La République de Platon Thèse avancée dans la République de Platon : La tragédie influe sur le caractère du spectateur. La tragédie se résume à l'imitation et non à la connaissance. La poésie tragique est cause de corruption et de ruine pour l'âme. Principales idées reçues dans le texte : Les grands poètes tragiques comme Homère incarnent des héros pathétiques, des héros qui se lamentent et pleurent en raison de leur sort, et ce sont ces héros mêmes que les spectateurs louent et applaudissent : les spectateurs, par sympathie, accompagnent ces héros pathétiques, car le chant, la tirade tragique de l'héro réveillent les dispositions intérieures de l'auditoire. [...]
[...] L'élégie, par son lyrisme, traite le plus souvent de l'expression de la douleur. Cette forme pathétique de la poésie sensibilise le spectateur en exagérant tout : le corps très expressif, de longues tirades de plaintes. Dès lors, les émotions du spectateur sont sous l'emprise du personnage. Maintenant que le public est conquit par le jeu du poète tragique, intéressons-nous à sa réaction. « nous ressentons, tu le sais, du plaisir », avoue Socrate. Il affirme son propos avec certitude en précisant « tu le sais » à son interlocuteur. [...]
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