Les personnages féminins sont omniprésents dans le Procès, bien que le personnage principal, Joseph K. soit célibataire comme la plupart des personnages kafkaïens. Ainsi, dans presque tous les chapitres, excepté le fouetteur, K. est confronté à, au moins, une femme. Que ce soit avec Elsa, Mlle Bürstner, la femme de l'huissier ou encore Leni, les quatre principales représentantes féminines, K. semble entretenir des relations étranges avec elles, rappelant un peu les relations de Kafka lui-même avec les femmes. Quelles relations, K., entretient-il vraiment avec les femmes ? Dans un premier temps, nous verrons que les femmes s'imposent comme des adjuvants pour K. Ensuite, nous pouvons remarquer que ces relations se limitent beaucoup au physique, voir à l'érotique, allant même jusqu'à la perversité. Enfin, nous finirons en montrant que les femmes peuvent aussi être considérées comme des personnages négatifs, des opposants, qui ne cherchent finalement pas vraiment à aider K., bien au contraire parfois…
[...] totalement innocent, pris au piège de cette machine célibataire et tentaculaire qui attire des innocents. Dire que K. est innocent est donc réducteur pour parler des deux œuvres, bien que, dans le roman, l'auteur le voyait lui-même coupable. L'œuvre dépasse donc parfois son auteur et le sens qu'il souhaitait y donner. Les différentes interprétations restent toutes possibles, aucune hypothèse n'est à proscrire mais aucune n'est totalement satisfaisante. Il faut donc interpréter mais il n'y a pas de solution, l'auteur nous place face à une aporie, d'autant plus qu'il n'a jamais fini son œuvre. [...]
[...] Ainsi, dès qu'une femme n'est pas sexuellement accessible, K. n'est pas aimable avec elle. C'est le cas avec sa mère qu'il a délaissé depuis trois ans ou sa cousine à qui il n'offre pas de cadeau pour son anniversaire. Les femmes et même les filles sont donc simplement définies par leur physique, souvent attrayant ou provocant. Il reste toujours attentif à leur corps, même à la fin, lorsqu'il est totalement obsédé par son procès. Ainsi au moment de la scène d'humiliation de Block par Leni et Huld, K. [...]
[...] Les relations de K. avec les femmes sont donc toutes vouées à l'échec, que ce soit avec sa mère, sa cousine, des gamines ou des femmes de son âge. Elles sont une sorte d'incarnation du mal, puisqu'elles sont complices de la justice, elles cherchent à attirer les hommes pour entretenir des relations érotiques et perverses avec eux et sont surtout liées à la faute de K. En conclusion, on peut donc dire que même si les femmes semblent être des adjuvants de K. [...]
[...] se sent soudainement mal et demande à partir. Un tel refus de l'explication peut signifier qu'il sait déjà sa faute mais qu'il refuse de l'entendre : la culpabilité paralyse peu à peu K. Il est de plus en plus rongé par cette culpabilité, il perd lui- même la certitude de son innocence. Par exemple, on voit que les hommes de la justice ne disposent pas bien de leur corps, ils sont tous atteints d'une difformité, l'étudiant a les jambes tordus, Block est voûté comme tous les accusés ou encore le gendarme des archives marche à petits pas car il à la goutte, or K. [...]
[...] est une représentation de Kafka : la lettre K. est l'initiale de Kafka et leurs prénoms, Franz et Joseph, sont, à cette époque, très liés à l'esprit des austro-hongrois qui ont pour empereur, François-Joseph. K. évolue dans une diégèse contemporaine à l'époque où Kafka écrit, c'est-à-dire que le Procès se déroule dans un état constitutionnel où l'on parle allemand, mais qui n'est pas l'Allemagne, car la nationalité qui est signalée est celle de Mme Montag qui est dite allemande, ce qui signifie que c'est une exception, et donc que nous ne sommes pas en Allemagne. [...]
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