Au printemps poème, Jacques Roubaud, 1999, saison printanière, registre familier, notion d’approximation, monologue, personnification des arbres, anaphore, Paris au printemps
Le titre "Au printemps" introduit le déterminant "au" qui donne l'idée d'une situation précise et le nom commun "printemps" qui laisse supposer que le thème du poème est le printemps. L'horizon d'attente du lecteur est la description précise de la saison printanière et de ce qu'il s'y passe. En effet, le poème en vers libres de Jacques ROUBAUD, écrit au XXe siècle, décrit le paysage du printemps en ville et principalement les arbres. Le poème se déploie selon trois mouvements.
[...] La notion d'approximation La notion d'approximation est omniprésente dans ce début de poème. En effet, le premier mot du vers 1 rend immédiatement floue la notion du temps du lecteur. Le mot « environ » ne permet pas de savoir si l'on est réellement à cette saison ou pas. Le vers suivant renforce cette imprécision générale. Malgré le fait que l'auteur laisse apparaître une date précise, celle-ci est en réalité complètement faussée par le « + ou- x jours ». L'utilisation de la variable avec comme valeurs possibles 0 à 365, rend encore plus important le degré d'approximation du temps du poème. [...]
[...] Au vers 12, nous pouvons constater un enjambement avec rejet, marqueur du poème aux vers libres. L'auteur précise que les feuilles des arbres retrouvent de leur couleur avec « ça verdit » au vers 14. Cela permet au lecteur d'imaginer les feuilles des arbres verdir avec un effet presque magique. Ainsi, grâce aux vers 8 à 14 le lecteur retrouve une certaine localisation temporelle qui lui permet de se situer au début du printemps. L'auteur fait donc volontairement varier le degré d'imprécision en plongeant d'abord le lecteur dans le flou total puis en lui donnant quelques éléments temporels grâce à la description des arbres. [...]
[...] Il n'y a pas de règle temporelle précise, la nature prend seule les décisions. II. La proximité de la nature et de la ville Par ailleurs, nous pouvons noter la proximité de la nature et de la ville. En effet, le vers 21 s'ouvre sur une anaphore, rappelant la notion d'approximation présente dans le poème. Le poète met en évidence les plantes dites « à feuilles caduques » qui sont des plantes qui perdent leurs feuilles en automne ainsi qu'en hiver. Ici, le verbe pronominal au pluriel « se lancent » montre qu'avec l'arrivée du printemps, les feuilles des arbres apparaissent. [...]
[...] Néanmoins, il affirme avoir vérifié, mais nous ne savons pas comment. Nous pouvons alors supposer qu'il a observé un autre printemps pour être en mesure de le décrire. Les trois derniers vers constituent une sorte d'ouverture vers une généralisation globale encore plus importante. L'auteur dit clairement que le printemps « parisien » s'est déroulé partout ailleurs. Alors, il n'y a pas des printemps, mais un printemps. Le poète insiste sur cette notion en isolant le mot « ailleurs » dans le tout dernier vers du poème. [...]
[...] Au printemps - Jacques Roubaud (1999) Analyse du poème Au printemps Poésie/Gallimard, p. 60-62 Le titre « Au printemps » introduit le déterminant « au » qui donne l'idée d'une situation précise et le nom commun « printemps » qui laisse supposer que le thème du poème est le printemps. L'horizon d'attente du lecteur est la description précise de la saison printanière et de ce qu'il s'y passe. En effet, le poème en vers libres de Jacques ROUBAUD, écrit au XXe siècle, décrit le paysage du printemps en ville et principalement les arbres. [...]
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