Il s'agit d'une dissertation de français, répondant à la problématique suivante : La Princesse de Clèves est-il un roman moral ?
[...] Elle apparaît comme morale puisqu'elle émet des regrets face à la mort de son mari dont elle se sent coupable. Cependant, certains personnages ne sont pas autant moraux que le personnage éponyme. Des comportements et des passages de l'œuvre n'illustrent pas la moralité mise en avant dans les salons littéraires. Des personnages, au fil de l'œuvre n'ont pas un comportement dit moral. C'est le cas de Monsieur de Nemours. Il est connu dans la cour comme étant un homme à femmes qui collectionne les maîtresses. [...]
[...] La dernière histoire enchâssée met en scène un mensonge du vidame de Chartres. Il promet à la reine qu'il lui est fidèle alors qu'il entretient une relation avec Madame de Thémines. Il ment effrontément à la reine qui est pourtant une figure de pouvoir et la trompe par la même occasion. Madame de Lafayette dénonce l'immoralité de la cour sous Henri II, mais le lecteur peut voir un parallèle avec la cour de Louis XIV, roi du siècle de Madame de Lafayette. [...]
[...] Lors de la première apparition de la princesse à la cour, il est fait note de l'éducation que sa mère, Madame de Chartres lui a donnée : « elle lui faisait voir, d'un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d'une honnête femme, et combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance ». Notre héroïne a eu une éducation morale et va tenter de garder cette moralité tout au long du roman, notamment vis-à-vis du duc de Nemours. Par la description de cette éducation vertueuse, le roman semble moral. Au-delà même de son éducation, la princesse de Clèves tente de rester morale jusqu'à la fin du roman. [...]
[...] C'est d'ailleurs ce qui se produit avec la princesse de Clèves puisque malgré son attirance pour le duc de Nemours, elle se refuse à céder à ses passions amoureuses. Il y a donc une véritable leçon enseignée par Madame de Lafayette à travers l'évocation de l'immoralité. Le roman de La Princesse de Clèves est le premier roman psychologique de la littérature française. Il sert donc à montrer les questionnements intérieurs du personnage qui réfléchit alors seul face à une problématique qui impacte sa vie. [...]
[...] Elle montre que la vie soumet à des tentations mais qu'il est possible, par des valeurs morales, d'y résister. Le roman n'est pas le seul genre qui permet de livrer un morale à travers son écriture. La même année que la princesse de Clèves, La Fontaine publie ses Fables où il énonce de manière claire à la fin de ses écrits une morale pour donner un enseignement didactique à son lecteur. [...]
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